Le foyer d’accueil des cancéreux de Blida : Un parfait substitut à la chaleur familiale et à la convivialité du Ramadhan

Publié par Dknews le 14-07-2014, 16h51 | 89

Le foyer d’accueil des malades du cancer, ouvert à l’initiative de l’association Al Badr de lutte contre le cancer de Blida, constitue actuellement pour ses pensionnaires un parfait substitut à la chaleur familiale et à la convivialité légendaire du Ramadhan, que chaque musulman tente de recréer durant ce mois sacré, dans sa cellule familiale.

En dépit de leur éloignement de leur famille, les malades accueillis au niveau de ce foyer passent de paisibles journées de jeûne, dans l’attente de recevoir leur traitement tard dans la soirée.

Leur grande foi en Dieu exprimée par le jeûne est l’élément fédérateur de ces malades, issus de différentes wilayas du pays, dont Laghouat, M’sila, Batna, Bejaia, Tizi-Ouzou et Djelfa, et que le hasard a voulu réunir, en ce mois sacré du Ramadhan, autour d’une même table, dont la convivialité et la chaleur a réussi, un tant soit peu, à leur faire oublier, le temps d’un Ftour, l’éloignement de leurs familles et de leurs enfants, a constaté l’APS lors d’une visite de la structure.

Un constat fortement corroboré par une malade de Médéa, qui les larmes aux yeux au souvenir de ses trois enfants qu’elle a du placer chez sa famille, afin de pouvoir venir se soigner à Blida, a assuré «passer un agréable Ramadhan entre le repos exigé la journée afin de retrouver des forces pour recevoir son traitement la nuit, dans une ambiance des plus chaleureuse, créée grâce aux efforts des responsables de ce foyer», a-t-elle affirmé.

En effet, selon elle, ces responsables n’ont ménagé aucun effort en direction des malades, avec qui ils partagent leur Ftour, dans une ambiance des plus agréables, agrémentée pour la circonstance d’une belle table, en n’omettant pas, bien sûre, les médicaments et traitements nécessaires, à tout un chacun .

De nombreuses pensionnaires de cette structure ont souligné, à l’occasion, qu’elles tiennent à accomplir leur jeûne en dépit de la maladie. Elles passent ainsi leur journée, à lire le Coran, se reposer, regarder la télévision ou discuter entre elles, tandis que les soirées sont consacrées aux séances de thérapie, qui commencent généralement vers minuit jusqu’à 2 ou 3 heures du matin.

Des malades des deux sexes ont tenu, à cet égard, à «remercier de tout leur c£ur» les responsables de l’association, qui a ont mis à leur disposition ce foyer, «sans lequel ils n’auraient pas pu suivre leur traitement», car «ils n’ont pas assez d’argent pour séjourner dans des hôtels, pour tout un mois» .

Une malade de Tizi-ouzou a assuré avoir retrouvé la convivialité du Ramadhan dans ce foyer, tandis qu’une autre, issue de Médéa, a déclaré, qu’exception faite du «manque ressenti par l’absence de mes enfants et de ma famille, je passe un très agréable Ramadhan, grâce à cette association».

A noter que certains malades accueillis au niveau de ce foyer ont la possibilité de le quitter les week end, pour rejoindre leurs familles, comme c’est le cas pour deux dames de Tizi-ouzou, et Bordj Menaiel (Boumerdes).

Cette structure, deuxième du genre à Blida, après celle de l’association Nassima, contribue dans une grande part à l’accueil des malades du cancer affluant, des quatre coins du pays, vers le centre d’oncologie de Blida.

Depuis son ouverture il y a trois ans, ce foyer a accueilli 200 malades issus de 33 wilayas, soit l’équivalent de 7600 nuitées assurées avec une prise en charge totale de ceux qui y transitent (transport, hébergement et restauration), a indiqué le président de l’association , Moussaoui Mustapha.