Ouargla et Touggourt : Apparition précoce de Boufaroua dans les palmeraies

Publié par DK NEWS le 23-06-2021, 17h56 | 10

Après avoir été alertés au début de ce mois de juin de données faisant état de l’apparition précoce, exceptionnellement cette saison, de cette maladie parasitaire dans des palmeraies de Hassi-Benabdallah et Hassi-Messaoud (Ouargla) et de Taïbet (Touggourt), les services concernés sont aussitôt intervenus en procédant à la distribution de quantités suffisantes de pesticides et de produits phytosanitaires aux phoeniciculteurs pour le traitement de leurs palmiers, a indiqué l’inspectrice de la santé végétale à la DSA, Afifa Eulmi.
L’apparition précoce du Boufaroua est due aux conditions climatiques favorables à la prolifération de l’insecte parasitaire vecteur de la maladie, dont la canicule et les tempêtes de sable ayant balayé ces régions depuis la fin du mois de mai dernier, a-t-elle expliqué.
Parmi les autres facteurs cités, le manque d’entretien des palmeraies et de traitement des palmiers, ainsi que l’absence d’actions de débroussaillage et de lutte contre les mauvaises herbes. Lancée mardi depuis une palmeraie de la commune de Sidi-Khouiled (15 km Est d’Ouargla), la campagne saisonnière de traitement contre le Boufaroua et le Myelois (ver des dattes) cible près de 635.000 palmiers productifs des palmeraies des wilayas d’Ouargla et Touggourt, a fait savoir Mme. Eulmi.
Confiée à l’Institut national de protection des végétaux (INPV-Ghardaïa) et une dizaine de micro-entreprises privées, avec le concours des agriculteurs, cette campagne est dotée de moyens nécessaires pour la lutte contre ces maladies du palmier, a-t-elle ajouté. Cette pathologie s’attaque au palmier par la suffocation, sous forme de toile d’araignée, des régimes de dattes en pleine croissance, engendrant la dégradation du fruit et d’autres dégâts sur les palmiers. Les wilayas d’Ouargla et de Touggourt totalisent un patrimoine phœnicicole avoisinant les trois (3) millions palmiers, occupant une superficie de plus de 25.000 hectares, avec une moyenne de plus de 110 palmiers à l’hectare, selon les données de par la DSA.