
Les Etats-Unis et la France ont averti vendredi l'Iran que le temps pressait pour sauver l'accord sur son programme nucléaire et qu'il devait prendre des décisions "difficiles" sans plus tarder, s'attirant une réplique immédiate de Téhéran.
Une semaine après l'élection d'Ebrahim Raïssi à la présidence de l'Iran, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en visite à Paris, a affirmé qu'il serait "très difficile" pour les Etats-Unis de retourner dans l'accord ("JCPOA") si les négociations devaient s'éterniser.
"Il arrivera un moment où, oui, il sera très difficile de revenir aux standards établis par le JCPOA", a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue français Jean-Yves le Drian, sans donner toutefois de date butoir.
Si l'Iran "continue à faire tourner plus de centrifugeuses sophistiquées" et à accélérer son programme d'enrichissement, il se rapprochera dangereusement du moment ("breakout time") où il aura la capacité de fabriquer la bombe, a souligné le secrétaire d'Etat.
Le chef de la diplomatie française, dont le pays est cosignataire de l'accord avec l'Al lemagne, le Royaume-uni, la Russie et la Chine, a aussi exhorté Téhéran à faire un pas décisif en faveur d'un sauvetage du JCPOA.