
S'exprimant à l'occasion de la première réunion du comité régional de suivi du plan d'action 2019-2023 de la CEDEAO sur le retour des biens culturels à leurs pays d'origine, M. Abimbola a noté que la restitution des biens culturels revêt des dimensions aussi bien politique, diplomatique, stratégique, économique ou culturelle que juridique. "A ce jour, des avancées significatives ont été réalisées sur le sujet, tant chez nous au Bénin, que dans d'autres pays comme le Sénégal. Toutefois, loin de nous contenter de ces progrès, nous nous devons de redoubler d'efforts pour convaincre les détenteurs de nos œuvres de nous les restituer", a-t-il indiqué, affirmant que ces biens culturels qui font l 'objet de demandes de restitution, sont "le fruit du génie créateur de nos ancêtres et constituent des témoins d'un passé qu'il nous faut aujourd'hui aborder dans un esprit constructif et de façon décomplexée". "Notre détermination pour la restitution des biens culturels est la manifestation d'un choix politique, celui de puiser, dans notre mémoire quoique parfois douloureuse, les moyens d'assumer une responsabilité historique", a-t-il souligné. Selon le plan d'action 2019-2023 de la CEDEAO sur le retour des biens culturels à leurs pays d'origine, sur un nombre total de 1.092 biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial culturel et naturel, la zone CEDEAO compte 30 biens inscrits.
De plus, d'après la même source, sur un nombre total de 399 éléments inscrits, 17 appartenant à dix pays de la région sont inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.