Protection civile : Une formation de qualité, une modernisation tous azimuts

Publié par Walid B. le 04-01-2014, 19h19 | 314

Avec la sortie de plusieurs promotions qui sont venues renforcer les rangs de ses différentes unités, la Protection civile aura franchi une étape importante sur la voie de la modernisation, grâce à une formation de qualité qui ne laisse rien au hasard.

Récemment, elle a connu la sortie de promotions comptant 2.456 éléments, tous grades confondus, lors d’une cérémonie a été organisée à l’Unité nationale d’instruction et d’intervention d’El-Hamiz après à une formation de 9 à 24 mois.

Il s’agit de la 12e promotion de médecins avec le grade de lieutenant, la 16e promotion de lieutenant, la 44e promotion de sous-lieutenant et la 42e promotion d’agents de la Protection civile. La cérémonie de sortie de ces promotions a été présidée par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, et le directeur général de la Protection civile, le colonel Mustapha Lahbiri, en présence de plusieurs membres du gouvernement, ainsi que du directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel, du secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd et des représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie.

Le ministre de la Justice a procédé, en présence du directeur général de la Protection civile, le colonel Mustapha El-Habiri, à l’inspection de la promotion baptisée du nom de lieutenant Khichène Nasreddine, décédé en mai dernier, alors qu’il exerçait son travail, avant la prestation du serment et la passation de l’emblème national.

La cérémonie a été marquée par une démonstration des moyens d’intervention des différentes équipes de la Protection civile lors d’accidents de la route, d’incendies, de catastrophes naturelles avec le recours aux équipes cynophiles et autres moyens de secours. Les invités ont assisté également aux mouvements synchronisés des pompiers, ainsi qu’à un défilé de la chorale qui a interprété des chants patriotiques dans plusieurs langues, suivis d’une exhibition de photos des héros de la Révolution nationale et des Présidents de l’Algérie indépendante. Dans une allocution, le directeur de l’école nationale de la Protection civile, Ahmed Allam, a relevé l’importance de la formation qui a donné ses fruits à l’échelle nationale et internationale.

Il a ajouté que le corps de la Protection civile «a su franchir, ces dernières années, des étapes importantes, grâce à une stratégie visant la couverture pratique à travers l’ensemble du territoire national». Le corps de la Protection civile qui se trouve sur tous les fronts, s’agissant aussi bien de la gestion des catastrophes naturelles que des secours portés aux personnes en danger ou en difficulté, est en passe aujourd’hui de relever un nouveau défi, celui de la modernisation qui lui permet de se mettre au diapason des nouvelles exigences liées à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, ainsi que la maîtrise du savoir-faire.

L'information préventive gagnerait à être davantage renforcée et doit être impérativement mise en exergue dans toute stratégie de communication destinée à la population, avait indiqué le lieutenant-colonel  Achour Farouk, responsable de la direction des statistiques et de l’information à la direction générale de la Protection civile. «La rapidité à communiquer avec la population en l'informant des démarches à suivre, notamment en période de catastrophes naturelles, peuvent contribuer à réduire le nombre d'interventions et des victimes», avait souligné le lieutenant-colonel Achour, lors de l'ouverture d'une rencontre régionale des services de communication de la protection civile de 10 wilayas du centre du pays.

 Il avait estimé que la réussite des missions dévolues à la Protection civile est tributaire de sa capacité à s'adapter aux changements qui se sont opérés sur le plan communicationnel et de tirer profit du développement des médias pour rester en communication permanente avec la population et les différents organismes impliqués dans la réalisation de ces missions. Œuvrer à la diffusion d'une information digne de ce nom concernant l'activité opérationnelle de la protection civile nécessite un effort allant dans le sens d'un déploiement plus conséquent au plan médiatique.

«Pour atteindre cet objectif, l'on ne peut se permettre de négliger les moyens technologiques modernes mis à notre disposition dont, en particulier, l'outil informatique et les innombrables opportunités qu'il offre», avait relevé, pour sa part, le colonel Lehbiri. Aussi, et à l'instar de toutes les institutions et organismes soucieux de répondre aux attentes de leurs environnements, la direction générale de la Protection civile a décidé de se doter d'un site web, un espace supplémentaire pour se rapprocher toujours davantage, aussi bien de ses partenaires que des citoyens.

«En offrant aux institutions étatiques et aux différents intervenants tant publics que privés qui se partagent les espaces de la cité et les préoccupations suscitées par son développement que ceux liées aux risques qu'une telle expansion est à même d'induire, par le biais du site web de la Protection civile, toutes les données susceptibles d'être exploitées aux fins d'une meilleure prise en charge de son devenir, nous mettons de notre côté le plus grand nombre d'atouts de réussite dans l'accomplissement de nos missions », avait affirmé le colonel Lehbiri.

Il dira, dans le même sens, que «la recherche à coordonner au mieux les actions entre les différents intervenants dans les domaines de la prévention et de l'intervention en prévision de risques naturels ou technologiques ou lors de leur survenance, reste donc une préoccupation constante pour les responsables du secteur».  «Mais ce souci, une fois transcendé, nous ne pouvons nous en contenter, car il y va de la protection et de la préservation des vies de nos citoyens pour lesquelles nous déployons tous nos efforts et notre action de prévention avec la volonté soutenue d'asseoir une véritable culture du risque, susceptible d'empêcher que les énergies et moyens mis en œuvre ne soient sous-utilisés ou gaspillés», a-t-il ajouté.

En multipliant les actions de sensibilisation et en réussissant à faire prendre conscience au plus grand nombre de gens des dangers potentiels qui menacent la société dans sa globalité, la Protection civile aura, ainsi, franchi une phase capitale dans la concrétisation de « l'effet de symbiose tant espéré entre les acteurs impliqués dans les missions de sauvegarde des personnes, des biens et de l'environnement ainsi que l'ensemble de la population, garantissant en priorité, en cas de catastrophe naturelle ou technologique, une économie en vies humaines et une réduction efficiente des effets dommageables préjudiciables à la collectivité nationale».

« Notre espoir est que cet espace puisse être également celui d'une convergence d'idées, de débats constructifs et d'informations utiles à tout un chacun, susceptibles de faire avancer les réflexions sur tous les problèmes et risques qui menacent la sécurité des personnes, des biens et de l'environnement », a conclu le colonel Lehbiri.