Histoire de la ville d’Oran : Appel à la réalisation de projets de recherche communs

Publié par DK NEWS le 07-07-2021, 16h45 | 65

Les participants à la rencontre nationale sur "les quartiers populaires de la ville d’Oran et la mémoire locale" ont appelé, mardi à Oran, à la réalisation de projets de recherche communs entre l’université et les directions de la culture et du tourisme sur l’histoire de la ville d’Oran. 
Lors de cette rencontre, organisée par le laboratoire des manuscrits de civilisation islamique en Afrique du nord relevant de l’université Oran1 "Ahmed Ben Bella", ils ont recommandé d’intensifier les sorties scientifiques pour inventorier les zones, les quartiers et les monuments de l’histoire de la ville d’Oran et d’associer la société civile et différentes instances au travail scientifique concernant l’histoire d’Oran, ce qui contribue à "activer le partenariat avec l’université". 
Des interventions ont évoqué les nombreux événements ayant eu lieu dans les quartiers d’Oran, notamment celles en relation avec la résistance contre le colonialisme français, ainsi que les efforts de réforme de savants la région et de l’association des oulémas musulmans. 
Mohamed Belhadj, professeur d’histoire à l’université d'Oran 1 a mis en exergue, dans une communication intitulée "haï Es-Seddikia" (ex Carteau) et la résistance, à travers le livre de Cheikh Mohamed Ould El Arab", les contributions de ce quartier au mouvement national et à la guerre de libération nationale. Il a souligné que ce livre est une étude qui a abordé le quartier du point de vue du tissu social et économique, ainsi que la participation de ses enfants au mouvement national et à la guerre de libération nationale, relevant que "Medrassat El-Hayat", qui se trouvait au niveau de ce quartier fut un bastion du mouvement national, où Ahmed Ben Bella et Hocine Aït Ahmed et d’autres ont fait un passage lorsqu’ils préparaient l’opération historique de la Grande poste d’Oran. Le conférencier a indiqué que le quartier était un refuge pour de grands fidayine de la région, à l’instar de Benguesmia Chadli dit Djillali Abdelhamid, et Guerrab Houari, ajoutant que de nombreux martyres appartiennent à ce quartier. 
De son côté, Dr Mia Meftah de la même université a animé une communication sur "hai Medina Jdida dans la mémoire de la guerre de libération", dans laquelle il a souligné que ce quartier, qui était habité par des Algériens à l'époque coloniale, revêt de l’importance, car il était mitoyen de quartiers habités par les colons, rappelant que les fidaïs pa rtaient pour accomplir leurs opérations de ce quartier qui fut le théâtre, de manière continue, de manifestations et de mouvements de protestation contre l’occupation française. 
Au passage, il a rappelé l’explosion d’une voiture piégée par la sinistre "Organisation de l'armée secrète" (OAS) au niveau de la place "Tahtaha" à Medina Jdida le 28 février 1962, qui a fait 80 chahid et des centaines de blessés. 
L'assistance, composée notamment de professeurs et d'étudiants, a suivi une série de communications abordant les contributions de savants et religieux de la ville d’Oran et les efforts de la daâwa de Mohamed Benamar El-Houari, ainsi que les monuments historiques et archéologiques de la ville.