Nigeria : 7 étudiants et 2 enseignants relâchés après un mois de captivité

Publié par DK NEWS le 10-07-2021, 14h33 | 11

Sept étudiants et deux enseignants, enlevés début juin par des hommes armés qui avaient attaqué leur université dans le nord du Nigeria, ont été relâchés vendredi, a indiqué le porte-parole de leur établissement. 

"Les otages ont été relâchés par leurs ravisseurs la nuit dernière en périphérie du village de Sabon Birni, près de Kaduna", a précisé ce porte-parole, Mahmud Aliyu Kwarbai. 
"Ils ont passé la nuit dans la maison du chef de ce village et sont arrivés dans l'établissement ce matin". 
Il a ajouté que les "sept étudiants et deux professeurs", ont "l'air en bonne santé, mais sont traumatisés, ce qui est inévitable après avoir passé un mois en captivité". 
Des hommes armés avaient attaqué le soir du 10 juin l'Université polytechnique Nuhu Bamalli de Zaria, une localité située dans l'Etat de Kaduna. 
Lors de cette attaque, ils avaient tiré sur deux étudiants, tuant l'un et blessant l'autre. 
Selon une source proche des négociations "environ 10 millions de nairas (soit 20.000 euros) ont été versés aux ravisseurs pour qu'ils relâchent les otages". 
Cette attaque est la dernière d 'une série d'enlèvements d'écoliers ou d'étudiants ces derniers mois dans le centre et le nord-ouest du Nigeria, où depuis une décennie des bandes armées terrorisent les populations, pillant des villages, volant le bétail et pratiquant des rapts de masse contre rançon. 
Plus de 1.000 élèves ont été enlevés depuis décembre dernier mais la grande majorité d'entre eux ont été libérés après le versement d'une rançon. 
Lundi, plus de 100 lycéens ont été kidnappés dans l'Etat voisin de Kaduna par des hommes armés, qui ont demandé mercredi de la nourriture pour pouvoir les nourrir en attendant que la rançon leur soit versée. 
Les gangs sont largement motivés par l'appât du gain, sans idéologie particulière, mais les observateurs craignent qu'ils ne soient infiltrés par des terroristes, qui mènent une violente insurrection dans le nord-est du pays depuis 12 ans.