La ministre libanaise sortante de la Défense, Zeinal Acar, a appelé "le Conseil économique et social de l’ONU et ses organes affiliés à soutenir le Liban, qui fait face, en ce moment, à une crise économique, financière et sociale "existentielle", ont rapporté samedi des médias.
Mme Acar, a espéré que "le Conseil économique et social de l’ONU et ses organes affiliés continueront de soutenir le Liban, qui fait face, en ce moment, à une crise économique, financière et sociale existentielle qui a anéanti la plupart de nos réalisations en matière de développement au cours des trois dernières décennies", rapporte l'agence de presse libanaise.
"Cette crise nous a obligés à réorganiser nos priorités pour travailler de toute urgence à éradiquer la pauvreté, à assurer la sécurité alimentaire, à garantir un accès durable à l'énergie, à sauver le système éducatif et en garantissant le vaccin pour tous y compris pour les travailleurs étrangers et les réfugiés, a ajouté la ministre. Se déclarant "gravement préoccupée" par l'existence d'"un fossé mondial" en termes de vaccination, elle a renouvelé son app el à "l'équité dans l'accès en temps opportun aux vaccins, à une production accrue et une distribution équitable des vaccins, ainsi que et le financement intégral de l'accès mondial au vaccin contre le coronavirus".
Mme Acar a tenu ses propos lors de son intervention aux travaux du forum politique du Conseil économique et social de l’ONU.
Elle a renouvelé l’appel du Liban à atténuer les impacts des déplacements forcés sur le développement durable, sur la base du principe du partage des obligations et des responsabilités, appelant le Conseil à "chercher à intensifier ses efforts avec les parties prenantes concernées pour étendre les initiatives existantes d'allégement de la dette, pour inclure également les pays à revenu moyen et accélérer le processus de récupération des avoirs volés".
Depuis plus d'un an, le Liban fait face à une crise économique, la pire depuis 1990, exacerbée par les répercussions de la pandémie du coronavirus, et l'explosion catastrophique du port de Beyrouth le 4 août 2020 qui a fait pas moins de 200 morts et plus de 6 500 blessés Le Premier ministre désigné au Liban Saad Hariri a annoncé jeudi qu'il renonçait à former un gouvernement près de neuf mois après avoir été nommé et au moment où le pays est confronté à la pire crise socio-économique de son histoire.
L'éche c de M. Hariri à former un cabinet non partisan dans le pays en crise réduit les chances de formation d'un cabinet dans un avenir proche pour sauver le pays de l'aggravation de sa situation financière.
M. Hariri avait été désigné Premier ministre en octobre 2020 et devait mettre en place une équipe censée lancer des réformes indispensables pour débloquer notamment des aides internationales cruciales.
En raison des différends et des tensions entre les forces politiques, Saad Hariri a eu beaucoup de difficultés à former son gouvernement depuis sa désignation le 22 octobre 2020 pour cette mission, à la suite de la démission du gouvernement de Hassan Diab le 10 août 2020, six jours après l’explosion catastrophique du port de la capitale, Beyrouth.