JO-2020 : 44 Algériens de 14 disciplines à Tokyo pour faire "bonne figure"

Publié par DK NEWS le 21-07-2021, 17h26 | 30

Les 44 athlètes algériens engagés dans 14  disciplines aux Jeux Olympiques (JO) de Tokyo (23 juillet-8 août) tenteront  de faire "bonne figure" en dépit de la difficulté de leur mission,  notamment en cette période marquée par la pandémie de Covid-19 dont les  chiffres ne cessent d'augmenter jour après jour.

 

L'Algérie, qui sera donc présente à Tokyo avec 44 athlètes contre 46 aux  JO-2016 de Rio, tentera malgré des circonstances difficiles et un niveau  technique de la compétition qui sera sans doute très relevé, de tenir son  rang et pourquoi pas décrocher une ou des médailles, notamment en boxe,  athlétisme et haltérophilie. Le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) s'est gardé d'avancer le  moindre pronostic sur les chances algériennes de médaille aux JO-2020,  affirmant que les résultats techniques sont du ressort exclusif des  fédérations sportives, mais mise sur "la boxe, l'athlétisme et  l'haltérophilie pour nous valoir quelques belles surprises".
"A Tokyo, nous avons deux générations d'athlètes algériens, des  expérimentés qui participent pour la 3e voire la 4e fois à un évènement  olympique et des jeunes qui montent. Nous sommes présents dans 14  disciplines sportives, ce n'est pas rien. Je pense que le fait de placer ce  nombre important de qualifiés est une performance. Nous tenterons de faire  bonne figure", a déclaré à l'APS Mohamed Djeraoui, directeur général des  sports au MJS. 
Boxe, lutte et athlétisme, disciplines les plus représentées

La boxe, les luttes associées et l'athlétisme sont les disciplines  algériennes les plus représentées lors des Jeux de Tokyo, avec huit  athlètes qualifiés pour chaque discipline, selon la liste finale  communiquée par le Comité olympique et sportif algérien (COA). Viennent  ensuite l'escrime avec quatre athlètes, la natation (3), l'aviron (2), le  cyclisme (2), le judo (2) et la voile (2).
Le reste du contingent algérien est représenté par le kayak (1  athlète), l'haltérophilie (1), le karaté (1), le tennis de table (1) et le  tir sportif (1).  
Avec huit pugilistes, la boxe, qui a été toujours un grand pourvoyeur de  médailles olympiques à l'Algérie, derrière l'athlétisme, sera une nouvelle  fois attendue au tournant par les observateurs, à l'image d'Abdelhafid  Benchabla qui s'apprête à participer à son 4e rendez-vous olympique, mais 
sa chance de médaille, selon des techniciens, reste minime, contrairement à  ses coéquipiers, Younes Nemouchi et Imane Khelif chez les dames. Les autres boxeurs, à l’image de Mohamed Flissi, Chouaib Bouloudinats ou  encore Mohamed Houmri, joueront, eux aussi, leurs chances à fond. Les pugilistes algériens, qui se sont bien préparés sous la conduite des  entraîneurs Ahmed Dine et Marchoud Bahous, sont plus que jamais décidés à  faire le maximum pour permettre au noble art algérien de renouer avec le  podium olympique après 21 ans d’absence.
L'athlétisme algérien, avec huit athlètes qualifiés, fonde toujours tous  ses espoirs sur Taoufik Makhloufi, champion olympique du 1500m aux JO de  Londres-2012 et double médaillé d'argent (800, 1500m) aux Olympiades de  Rio-2016, mais en manque de compétition.
Toutefois, un athlète comme Yasser Mohamed-Tahar Triki peut créer la  surprise au triple saut, notamment après avoir décroché la première place 
lors de la 4e étape de la Ligue de diamant, organisée début juillet à Oslo  (Norvège), avec un bond de 17,24 m. De leur côté, Abdelmalek Lahoulou (400m haies), Yassine Hethat (800m) et  Hichem Bouchicha (3000m steeple) comptent bien honorer leur participation  olympique.
En luttes associées, huit athlètes (4 en lutte gréco-romaine et 4 en lutte  libre) représenteront l'Algérie à Tokyo, une première historique pour cette  discipline qui ne cesse de réaliser des performances depuis les JO-2016 de  Rio, où elle était déjà présente avec trois athlètes. Les techniciens de la discipline misent beaucoup sur la lutte  gréco-romaine avec la qualification de quatre lutteurs, dont notamment Adem  Boudjemline (97 kg) et Bachir Sid Azara (87 kg) qui ont déjà pris part aux  JO-2016. A suivre aussi Abdelkrim Fergat (60 kg), médaillé de bronze en  Coupe du monde 2021 à Belgrade et le jeune Abdelmalek Merabet (67 kg), le  qualifié surprise.

Walid Bidani et Imane Khelif pour créer la surprise

L'haltérophile Walid Bidani, médaillé de bronze aux derniers Mondiaux en  Thaïlande, peut prétendre à un podium olympique, après sa belle prestation  aux derniers Championnats d'Afrique à Nairobi, avec à la clé trois  médailles d'or dans la catégorie +109 kg et un record d'Afrique à l'arraché  (201 kg).
Avant de rallier la capitale nippone, Bidani a effectué un stage de  préparation de 35 jours à Antalya en Turquie, sous la houlette de  l'entraîneur national Abdelaziz Mezouar.
De son côté, la boxeuse Imane K elif, médaillée d'or au dernier Tournoi  international du Bosphore (Turquie), peut arracher une médaille olympique  aux JO de Tokyo. Pour sa première participation à un évènement olympique, la native de  Tiaret, qui fêtera bientôt ses 22 ans, ne manque pas d'ambitions et compte  aller chercher ce podium olympique, une tâche loin d'être une partie de  plaisir pour la 4e au classement mondial de l'instance internationale. Dans les autres disciplines, les athlètes qualifiés algériens tenteront  d’améliorer leurs records personnels et essayer d’aller le plus loin  possible dans leurs épreuves respectives. A Tokyo, le boxeur Mohamed Flissi et la nageuse Amel Melih seront les  porte-drapeaux de la délégation algérienne lors de la cérémonie  d'ouverture.