Espagne : Madrid emprunte 3,2 mds EUR en obligations à des taux toujours très bas

Publié par Dknews le 17-07-2014, 16h36 | 18

L'Espagne a emprunté jeudi 3,166 milliards d'euros, en obligations à trois, sept et 18 ans, avec des taux à un plus bas historique sur l'échéance de trois ans et quasi stables sur les  autres, signe de la confiance retrouvée des marchés.

Le pays a désormais couvert 74,2% de son programme de financement annuel à moyen et long terme de 133,3 milliards d'euros, affirme le ministère de l'Economie dans un communiqué. Le Trésor a atteint le maximum de la fourchette visée (entre 2 à 3 milliards) avec une demande de deux fois le montant finalement alloué pour les obligations à 7 et 18 ans, et quatre fois plus importante pour les obligations à trois ans.

Il a levé 1,061 milliard à trois ans, avec un taux moyen de 0,692%, contre 0,876% lors de la précédente émission comparable du 18 juin. «Il s'agit du troisième minimum historique consécutif sur cette échéance», a souligné le ministère.

Le trésor a également emprunté 1,085 milliard en obligations à sept ans, avec un taux moyen légèrement en hausse, à 2,091%, contre 1,9% le 8 mai, indique le ministère. 

Le taux est aussi presque stable à 18 ans, pour un emprunt de 1,021 milliard d'euros, à 3,503% contre 3,514% le 8 mai.

Après une année 2012 marquée par de vives tensions sur les marchés, la quatrième économie de la zone euro bénéficie depuis 2013 d'une accalmie. Les investisseurs ont notamment été rassurés par l'aide européenne de plus de 40 milliards d'euros accordée à ses banques et le soutien de la Banque centrale européenne, qui s'est engagée à racheter de la dette des pays de la zone euro en difficulté.

Le taux de référence à dix ans avait franchi le seuil symbolique des 3% en mai. L'Espagne, frappée doublement en 2008 par l'éclatement de sa bulle immobilière et la crise financière internationale, est sortie au troisième trimestre 2013 de sa deuxième récession en cinq ans.

Cependant, le pays reste miné par le chômage (25,93% des actifs) et une crise sociale alimentée par une cure d'austérité sans précédent, sur laquelle les autorités comptent pour redresser les comptes du pays.