Crise du barrage de la Renaissance : Le Président Tebboune optimiste quant au succès de l'initiative algérienne

Publié par DK NEWS le 09-08-2021, 14h37 | 27

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune s’est dit "optimiste" quant au succès de l'initiative algérienne concernant le dossier du barrage éthiopien de la Renaissance, soulignant la nécessité d'une très large interaction de la part parties de la crise avec cette initiative. "L'initiative est purement algérienne et non dictée", a assuré M. Tebboune lors d'une entrevue accordée à des représentants de médias nationaux, diffusée dimanche dans la soirée. A cette occasion, il a appelé les pays concernés à "faire preuve de sagesse et de logique en vue de trouver une solution pacifique à la crise". 
Aussi, a-t-il exhorté ces pays à "interagir" avec l'initiative algérienne, avant d'appeler à la tenue d'une rencontre directe entre l'Egypte, le Soudan et l'Ethiopie pour parvenir à une solution à leurs différends sur ce dossier. L'initiative algérienne est intervenue après que la crise du barrage de la Renaissance ait atteint un point d'impasse où le Conseil de sécurité de l'ONU a refusé de l'adopter étant une crise régionale d’une part et l'échec de l'Union africai ne (UA) à satisfaire les parties en conflit d’autre part. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a effectué récemment une tournée régionale, englobant la Tunisie, l’Ethiopie et le Soudan, au cours de laquelle il a examiné l’ensemble des développements dans la région et effectué des concertations sur les préoccupations et soucis arabes et africains et les préparatifs d’importantes échéances, à savoir la tenue du prochain sommet arabe en Algérie. S'agissant de la diplomatie algérienne, le président de la République a indiqué qu'elle avait retrouvé sa place naturelle, et qu'elle "a fait entendre sa voix à l'Assemblée générale des Nations Unies", rappelant à ce propos qu'"en 1994, les études stratégiques des Etats-Unis concluaient que le continent africain possédait trois pays pivots et influents, à savoir l'Algérie, l'Afrique du Sud et le Nigéria, pionniers et acteurs au niveau de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) à l'époque". 
"l'Algérie a aujourd'hui retrouvé sa véritable place", a-t-il ajouté, précisant que lors de sa visite à Addis-Abeba, tous les présidents et les amis ont souhaité que l'Algérie retrouve son rôle de leader dans la région. 
"J'ai été surpris par cela, même si certains Algériens ne croient pas au pouvoir d'influence de l'Algérie, les étrangers reconnaissen t son influence", a-t-il soutenu. Et de souligner que l'Algérie est revenue pour prendre en charge les vrais dossiers, notamment le dossier libyen, celui du Sahara occidental, le dossier palestinien et celui de l'Union africaine (UA).