Ghaza : début d'une brève trêve, 230 Palestiniens tués en dix jours d'agression israélienne

Publié par Dknews le 17-07-2014, 17h43 | 49

Une trêve humanitaire de cinq heures est entrée en vigueur jeudi matin dans la bande de Ghaza, à la demande de l'ONU, pour permettre aux habitants de l'enclave palestinienne de se ravitailler au dixième jour des agressions israéliennes qui ont fait jusque-là 230 martyrs.

L'occupant israélien et les factions palestiniennes dont le mouvement de résistance Hamas ont annoncé avoir accepté cette trêve et commencé à l'appliquer de 10H00 à 15H00 locales (07H00 GMT à 12H00 GMT).

Ce bref arrêt des hostilités, demandé par les Nations unies, doit permettre aux habitants de s'approvisionner alors qu'ils sont pris au piège à Ghaza, un territoire minuscule de 362 km carrés où s'entassent dans la misère 1,8 million de personnes soumises à un blocus israélien depuis juin 2006.

Dés le début du cessez-le-feu à Ghaza, les échoppes ont rouvert et des centaines de Ghazaouis faisaient la queue devant les banques et les distributeurs automatiques de billets pour se ravitailler en vivres et en argent en ce mois sacré du ramadan, selon des correspondants de presse.

Le bilan des victimes palestiniennes ne cesse de s'alourdir

Peu avant le début de cette trêve, Israël a mené une quarantaine de raids qui ont coûté la vie à quatre Palestiniens, portant ainsi à 230 le nombre total de martyrs tombés depuis le début le 8 juillet de l'offensive aérienne israélienne «Bordure protectrice» sur la bande de Ghaza. Près de 1.700 blessés, en grande partie des civils ont été également dénombrés lors de ces attaques.

Une première proposition de cessez-le-feu présentée par l'Egypte a échoué en raison de son rejet par le Hamas qui a posé une série de conditions préalables. Le mouvement de résistance qui contrôle la bande de Ghaza depuis juin 2007, exige l'arrêt des bombardements, la fin du blocus en place depuis 2006, l'ouverture du poste-frontière de Rafah avec l'Egypte et la libération des dizaines de prisonniers palestiniens.

Par ailleurs, de nouvelles négociations entre Palestiniens et Egyptiens, les médiateurs traditionnels, ont eu lieu au Caire mercredi impliquant le numéro deux du Hamas, Moussa Abou Marzouk, qui a réclamé des modifications à la première mouture de l'initiative égyptienne.

Dans une tentative d'apaiser la tension à Ghaza, le président palestinien Mahmoud Abbas poursuit ses consultations. Il devait rencontrer jeudi au Caire le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi.

La situation à Ghaza continue de préoccuper le monde

En attendant la fin de la trêve humanitaire, plusieurs pays et organisations continuent de dénoncer les agressions israéliennes sur Ghaza. L'Iran a par le biais de son ministre des Affaires étrangères Mohammed Javad Zarif, appelé la communauté internationale à «agir pour faire cesser les agressions israéliennes contre le peuple palestinien sans défense à Ghaza et mettre un terme au blocus imposé à ce territoire».

A l'ONU, la secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a exprimé sa «préoccupation» concernant la situation à Ghaza où, selon elle, plus de 1.300 familles ont été contraintes de fuir et de chercher refuge chez des proches ou des voisins.

''Il s'agit de la troisième confrontation militaire majeure à Ghaza en six ans, et à chaque fois ce sont les civils qui en souffrent le plus. Ils paient le prix le plus lourd de l'échec collectif de mettre fin à la violence et de trouver une solution politique durable'', a-t-elle déploré.

A Stockholm, capitale de la Suède, près de 1.300 personnes se sont dirigés mercredi soir vers l'ambassade d'Israël pour exprimer leur condamnation de la poursuite de l'offensive israélienne dans la bande de Ghaza.

A Madrid, une manifestation, convoquée par plus de trente ONGs, sera organisée jeudi soir en solidarité avec le peuple palestinien et contre l'agression israélienne dans la bande de Ghaza, selon les organisateurs.