«57% des projets d’infrastructures sportives à Alger pas encore lancés depuis 13 ans»

Publié par DK News le 05-01-2014, 14h29 | 49

Près de 57 % des projets inscrits entre l’année 2000 et 2013 dans le secteur de la jeunesse et des sport au profit de la wilaya d’Alger n’ont pas encore été lancés, a déploré samedi le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, qui a exigé que tous les projets en suspens soient lancés en 2014.«Près de 12.000 projets sont inscrits à travers le territoire national dans le secteur de la jeunesse et des sports entre 2000 et 2013.

Il y a des wilayas où les travaux de réalisation sont lancés à 100%. A Alger, ce taux est de 43%, soit 57% des projets ne sont pas encore mis en chantier. Ce retard est inacceptable», a indiqué M. Tahmi lors d’une conférence de presse sanctionnant une visite d’inspection de projets de son secteur dans la wilaya d’Alger. Les projets en question portent notamment sur la réalisation d’aires de jeux, de terrains de proximité, de stades et de salles omnisports. «Tous les projets en suspens doivent être lancés en 2014», a-t-il exigé des responsables de la wilaya d’Alger. Selon un bilan de la direction de la jeunesse, des sports et des loisirs de la wilaya, la capitale a réalisé, durant cette période, cinq aires de jeux sur les onze prévues.

Elle a également achevé des opérations d’engazonnement dans 14 stades communaux sur les 32 retenus dans le programme arrêté en 2005, soit un taux de réalisation de 45%. Interrogé sur les raisons de ces retards, le ministre a évoqué la question des priorités,la rareté du foncier, le manque de savoir-faire, notamment s’agissant de la réalisation des deux nouveaux stades d’Alger, et les différentes contraintes administratives.

Accompagné du wali d’Alger Abdelkader Zoukh, M. Tahmi a visité le stade de Baraki où il s’est dit «satisfait» de la cadence des travaux au cours de ces derniers mois. D’une capacité de 40.000 places, ce projet est réalisé à 45%, selon les explications fournies au ministre qui a eu l’assurance des responsables du chantier que le projet sera livré à la fin 2015.

Les travaux de construction du stade de Baraki ont commencé en juillet 2008 avec comme objectif de les achever en septembre 2011. Trois ans après, le projet est à moitié réalisé. «Le retard est dû à un problème majeur entre le maître de l’ouvrage et le bureau d’étude», a expliqué M. Tahmi. Le ministre a également visité le chantier du stade de 40.000 place de Douéra, réalisé à 10%.

Inscrit en 2004, ce projet était à l’arrêt pendant trois ans, également à cause d’un problème entre le maître de l’ouvrage et le bureau d’étude. Pour reprendre les travaux de réalisation, l’entreprise chinoise ZCIGC exige selon son directeur une réévaluation du montant du projet à 18 milliards DA au lieu des 11 milliards DA de 2004. M. Tahmi a opposé un refus catégorique à cette demande. «Il n’en est pas question», a-t-il tranché, ordonnant aux responsables de la wilaya de négocier un nouveau contrat «gagnant-gagnant» avec cette entreprise ou résilier le contrat dans le cas contraire.

Dans les deux sites, le ministre a arraché des entreprises de réalisation l’engagement de terminer les travaux à la fin 2015. «Nous avons des échéances à respecter», a-t-il expliqué. L’Algérie a introduit une demande auprès de la Confédération africaine de Football afin d’organiser la coupe d’Afrique des Nations de 2019, a annoncé M. Tahmi, pour qui la réception des stades de Baraki et Douéra rentre dans le cadre de la préparation de cet événement continental.

Rappelant par ailleurs que le Centre national de préparation des équipes nationales implanté dans la commune de Souidania, devait être inauguré en septembre 2013, le ministre a qualifié d’»inacceptables» les retards mis dans la réalisation de certains lots, notamment la piscine et la salle de gymnastique. Il a exigé l'achèvement de tous les travaux en 2014 afin de permettre aux différentes équipes nationales d'en disposer rapidement.