Allemagne : Léger rebond de la croissance au deuxième trimestre 2021

Publié par DK NEWS le 24-08-2021, 15h19 | 8

 La croissance allemande a été légèrement meilleure au deuxième trimestre avec une hausse de 1,6% du PIB, a annoncé mardi l'office fédéral des statistiques, Destatis.

Tiré par un bond de 3,2% de la consommation privée par rapport aux trois premiers mois de l'année, le PIB a progressé de 0,1 point de pourcentage de plus qu'estimé fin juin.
Côté demande, "la consommation privée était le pilier le plus important de la reprise économique au printemps", a noté la Banque fédérale Bundesbank dans son rapport mensuel lundi.
Destatis a également révisé à la hausse le PIB du premier trimestre, quand l'Allemagne a dû recourir à des mesures de restrictions pour endiguer une nouvelle vague d'infections, évaluant la contraction à -2,0% contre -2,1% précédemment. Ces restrictions ont progressivement été levées depuis le printemps mais le rebond est déjà "sapé par les tensions dans les chaînes d'approvisionnement", note Carsten Brzeski, économiste chez ING, relevant la hausse minime des investissements privés (+0,3%) et des exportations (+0,5%).
 Au second semestre, "les problèmes d'approvisionnement, et non le coronavirus, sont le plus grand risque pour l'économie allemande", ajoute M. Brzeski. Sur un an, la croissance corrigée des variations saisonnières atteint 9,4%, mais comparé à avant la crise sanitaire, le PIB allemand reste en baisse de 3,3%, selon Destatis. Le gouvernement table sur un retour au niveau pré-Covid d'ici "début 2022", a indiqué le ministre de l'Economie dimanche, tandis que la Banque fédérale, plus optimiste, mise sur "cet été ou cet automne". Berlin s'attend à une croissance de 3,5% du PIB pour l'année en cours, selon sa dernière prévision de printemps. En parallèle, en raison de la pandémie, l'Allemagne a connu sur les six premiers mois de l'année le deuxième plus grand déficit public de son histoire pour un premier semestre, à 80,9 milliards d'euros, selon Destatis, soit 4,7% du PIB.
Pour un premier semestre, le seul déficit plus important remonte à 1995, avec l'intégration dans les finances publiques de la dette liée à l'organisme Treuhand d'ex-RDA.