Maroc : Arrestation d'un "terroriste" à Tanger

Publié par DK NEWS le 08-09-2021, 14h33 | 6

Un "terroriste" soupçonné de vouloir s'en prendre à des lieux touristiques marocains a été arrêté à Tanger par les autorités marocaines, a annoncé mardi la police espagnole qui a collaboré avec Rabat dans cette affaire.  L'enquête avait été ouverte fin 2020 lorsque la police espagnole avait détecté cet homme qui "faisait l'éloge des auteurs des derniers attentats terroristes commis en Europe", indique le communiqué de la police espagnole. 
Les enquêteurs avaient ensuite localisé cet homme "radicalisé" et révélé à leurs collègues marocains de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) que celui-ci se trouvait dans leur pays. 
La surveillance de ses activités avait permis de découvrir qu'il rassemblait des informations sur la confection d'explosifs avec "l'objectif présumé de commettre des attentats terroristes contre des lieux touristiques au Maroc". 
Il a alors été arrêté à Tanger par la DGST. 
Le 22 juin, les autorités marocaines avaient annoncé avoir démantelé une cellule terroriste, affiliée à l'organisation terroriste autoproclamée "Etat islamique" (EI/Daesh), composée de quatre extrémistes qui projetai t des attentats contre des établissements vitaux et des sites sécuritaires à l'intérieur du Royaume. 
Et en mars de l'année en cours, une autre cellule terroriste, constituée de 4 individus, a été démantelée à Oujda, au Maroc, lors d’une opération qui a résulté d’une coordination avec les services de renseignement américains. Entre 1.200 et 1.500 Marocains avaient rejoint les groupes terroristes (principalement Daech) en Syrie et en Irak, selon des chiffres publiés en 2016 par The Soufan Group, un cabinet de conseil en renseignement sécuritaire, basé à New York. Le groupe extrémiste "mouvement Cham Al-Islam", est composé essentiellement de jeunes Marocains ayant été enrôlés dans différents groupes terroristes en Syrie et en Irak. 
Dans un mémo publié en mai 2015 sur l'activité globale de Daech, Harleen Gambhir, de l'ISW ((Institute for the Study of War), avait estimé que l'organisation terroriste étendait son influence sur ses réseaux de recrutement au Maroc "pour venir en support des cellules terroristes destinées à miner la stabilité des Etats d'Afrique du Nord et à mener des attaques en Occident". Les combattants marocains sont principalement originaires du nord du pays, notamment des foyers paupérisés de Tétouan et de Fnideq, mais aussi des banlieues de Fès, de Salé ou de Casablanca. 
Des îlots où prospère l'idéologie extrémiste sur le lit de frustrations sociales et d'une marginalisation économique.