Guinée : Les militaires au pouvoir annoncent une série de rencontres pour former un gouvernement

Publié par DK NEWS le 12-09-2021, 14h38 | 244

Les militaires au pouvoir en Guinée ont annoncé l'ouverture à partir de mardi d'une série de rencontres avec les forces politiques, la société civile et les représentants des compagnies minières pour préparer la formation d'un gouvernement. 
Ces rencontres, annoncées samedi soir par les militaires sur la télévision nationale, s'inscrivent dans la "concertation" qu'ils ont promise pour fixer les lignes d'une transition politique et former un gouvernement. 
Les militaires conduits par le colonel Mamady Doumbouya recevront mardi les chefs des partis politiques, puis ceux des confessions religieuses, mercredi les organisations de la société civile, puis les représentations diplomatiques, jeudi les patrons des compagnies minières implantées en Guinée, puis les organisations patronales, vendredi les banques et les syndicats, indiquent les communiqués lus à la télévision. 
La Guinée est l'un des premiers producteurs mondiaux de bauxite, principal minerai pour la production d'aluminium. Elle possède des gisements de fer, d'or et de diamant. Elle demeure l'un des pays les plus pauvres de la planète. B eaucoup de compagnies étrangères sont liées par contrat à la Guinée. 
Le coup de force de dimanche dernier a fait monter le prix de l'aluminium à son plus haut niveau depuis des années sur les marchés. Les militaires qui ont déposé le président Alpha Condé le 5 septembre, dissous les institutions et aboli la Constitution qu'avait fait adopter M. Condé en 2020, ouvriront cette concertation alors que la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao) doit à nouveau se prononcer sur les suites à donner au coup de force. 
La Cédéao exige un "retour immédiat à l'ordre constitutionnel". Elle a suspendu la Guinée de ses organes de décision et doit à présent examiner le rapport d'une mission dépêchée dans ce pays vendredi, avant de décider d'éventuelles nouvelles mesures. 
L'Union africaine (UA) a, à son tour, suspendu la Guinée de toutes ses "activités et organes de décision".