Crash en Ukraine : Obama appelle Poutine à contraindre les séparatistes à coopérer

Publié par Dknews le 22-07-2014, 16h31 | 27

Le président des Etats-Unis Barack Obama a appelé lundi son homologue russe Vladimir Poutine à faire pression sur les séparatistes dans l'est de l'Ukraine pour qu'ils permettent le bon déroulement de l'enquête sur le crash de l'avion malaisien MH17.

«Le président Poutine dit qu'il est favorable à une véritable enquête mais ces mots doivent être suivis d'actes: il appartient à la Russie d'insister pour que les séparatistes (...) assurent aux enquêteurs un accès immédiat et complet au site du crash», a déclaré M. Obama.

«Etant donnée leur influence directe sur les séparatistes, la Russie, et le président Poutine en particulier, ont la responsabilité de les obliger à coopérer avec l'enquête. 

C'est le moins qu'ils puissent faire», a-t-il poursuivi, réclamant un nouvelle fois «un accès immédiat et complet au site du crash».

«Nous savons que la Russie leur a fourni des équipements militaires et des armes, y compris des armes anti-aériennes», a ajouté M. Obama, soulignant «l'influence extraordinaire» de la Russie sur les séparatistes.

Dimanche, le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'était déclaré convaincu que la batterie de missile anti-aérien utilisé pour abattre l'avion malaisien dans l'est de l'Ukraine venait de Russie. 

Dénonçant le chaos qui règne sur le site, M. Obama a vivement critiqué l'attitude des rebelles. «Ils ont tiré des coups de feu en l'air à l'approche des enquêteurs. Il1s retirent des éléments de preuve du site du crash. 

Que cherchent-ils vraiment à cacher?», s'est-il interrogé, dénonçant une «insulte» faite aux familles des 298 victimes.

«Le monde doit savoir exactement ce qui s'est passé», a martelé le président des Etats-Unis. Le train de cinq wagons censés être réfrigérés contenant les restes d'occupants de l'avion qui assurait le vol MH17 Amsterdam-Kuala Lumpur était bloqué lundi en gare de Torez, en zone rebelle.

M. Obama a une nouvelle fois appelé Moscou à «changer de stratégie» en Ukraine et à faire tout son possible pour mettre fin aux hostilités sur le terrain, en respectant «le droit des Ukrainiens à décider par eux-mêmes» de leur avenir.