Le paracétamol pendant la grossesse favoriserait les troubles du comportement...

Publié par DK NEWS le 19-10-2021, 14h34 | 9

Les femmes enceintes ne devraient pas se soigner avec du paracétamol. Ce médicament augmenterait les risques de troubles de comportement chez l'enfant.  

Pendant la grossesse, les futures mères devraient s'abstenir de se soigner avec du paracétamol. Déjà reconnu comme facteur de risque du symptôme du spectre autistique et de l'augmentation chez les enfants des troubles cognitifs, et d'infertilité des jeunes filles, il serait aussi mis en cause dans le développement des troubles du comportement, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale Journal of American Medical Association-Pediatrics.
Les chercheurs de l'université de Bristol (Royaume-Uni) ont réalisé une étude auprès de 7 800 femmes enceintes. Elles ont été suivies et interrogées sept ans plus tard sur le comportement de leur enfant. 
Les chercheurs ont constaté que, comparativement aux femmes qui ne prenaient pas de paracétamol pendant la grossesse, elles avaient été confrontées à des problèmes de comportement chez leur progéniture.

LE LIEN ENTRE PARACÉTAMOL ET TROUBLE DU COMPORTEMENT, PAS CLAIREMENT ÉTABLI
Les résultats de l'étude ont montré que les enfants des femmes enceintes qui ont été traitées avec du paracétamol augmentent leur risque de 42% de montrer des problèmes de conduite, de 31% d'être sujet à l'hyperactivité et de 29% de déclarer des problèmes émotionnels.
En réaction à cette publication, le Dr. Max Wiznitzer, neurologue pédiatrique au Rainbow Babies & Hôpital aux Etats-Unis a affirmé que « l'étude fournit des informations précieuses, mais qu'il était beaucoup trop tôt pour conclure que ce médicament est la cause des problèmes de comportement. Les mères de l'étude peuvent ne pas avoir rapporté toutes leurs infections aux chercheurs, ou il pourrait y avoir eu d'autres problèmes qui pourraient expliquer pourquoi il y a une association entre la prise du médicament et des problèmes de comportement ».

                                    ... et des retards de langage chez les filles 

Un retard de langage a été observé chez les filles dont les mères avaient pris du paracétamol pendant leur grossesse. Les mères qui prenaient du paracétamol pendant la grossesse ont donné naissance à des filles avec un retard de langage, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale European Psychiatry. Des résultats qui n'ont pas été observé chez les garçons.

Les chercheurs de l'hôpital du Mont Sinaï aux Etats-Unis ont réalisé une étude avec 754 femmes ayant pris du paracétamol entre la 8ème et la 13ème semaine de grossesse.
Les chercheurs ont demandé aux participantes de déclarer le nombre de comprimés de paracétomol pris et ont testé la concentration de ce médicament dans l'urine des femmes. La fréquence du retard de langage, défini comme l'utilisation de moins de 50 mots, a été mesurée à la fois par l'évaluation d'une infirmière et par un questionnaire de suivi rempli par les participants pour leur enfant à 30 mois.

LA PARACÉTAMOL EN CAUSE DANS LE RETARD DE LANGAGE CHEZ LES FILLES
Le paracétamol a été consommé par 59% des femmes en début de grossesse. Le retard de langage a été observé chez 10% de tous les enfants de l'étude, avec des retards plus importants chez les garçons que chez les filles en général. Cependant, les filles nées de mères plus exposées,celles qui ont pris de du paracétamol plus de six fois en début de grossesse, étaient près de six fois plus susceptibles d'avoir un retard de langage que les filles de mères qui ne prenaient ce médicament. Ces résultats sont en accord avec les études rapportant une diminution du QI et des problèmes de communication accrus chez les enfants nés de mères qui ont utilisé trop de paracétamol pendant la grossesse.
«Compte tenu de la prévalence de l'utilisation prénatale du paracétamol et de l'importance du développement du langage, nos résultats suggèrent que les femmes enceintes devraient limiter leur consommation de cet analgésique pendant la grossesse», explique Shanna Swan. "Il est important pour nous de regarder le développement du langage, car il s'est avéré être prédictif d'autres problèmes neurodéveloppementaux chez les enfants."