Constantine : Atelier de formation au profit d’une quarantaine de scolarisés participants au projet VASCO (association)

Publié par DK NEWS le 20-10-2021, 14h22 | 22

Un atelier de formation a été organisé au profit d’une quarantaine de collégiens et lycéens, adhérents à l’association Sirius d’astronomie de Constantine, dans le cadre du projet de science citoyenne "VASCO", a-t-on appris mardi auprès de l’association.
Dans une  déclaration à l'APS, le président de l’association Sirius d’astronomie de Constantine, Pr. Djamel Mimouni a indiqué que l'atelier, lancé au début de la semaine en cours, est le premier en présentiel après une série de formations en ligne proposées aux amateurs d’astronomie participant au projet VASCO (Vanishing and appchearing sources during a century of observations)".
Le Pr. Mimouni a, à ce titre souligné que ce projet offre une tribune d'interaction entre des scientifiques, professionnels de plusieurs pays, des amateurs et des citoyens curieux et passionnés, au service de la science. Qualifiant VASCO de "projet révolutionnaire", l’universitaire a relevé que l’association Sirius est partenaire dans ce projet et assure l’encadrement des jeunes qui veulent y participer. De son côté, Kha oula Laggoune, coordinatrice du projet VASCO en Algérie et dans les pays arabes et encadrant la formation, a détaillé que ce projet se résume à l’observation des sources lumineuses qui apparaissent ou disparaissent dans le ciel au cours d’un siècle, précisant que la formation était axée sur les techniques d’observation et d’interprétation des images prises par un réseau de télescopes. L’encadreur, également membre de l’association Sirius a souligné que l’objectif de ce projet "ambitieux et passionnant", lancé par l’Université  Uppsala (Suède) est d’examiner des milliers et des milliers d’images du ciel, de sources lumineuses, étoiles, nébuleuses et autres, prises durant une période de 100 ans, et de les comparer. "La comparaison se fait à travers une superposition pour relever si certaines étoiles ou nébuleuses ont disparu ou si d’autres objets célestes sont apparus", a-t-elle expliqué.
Elle a, dans ce contexte, ajouté qu’une interface très développée basée sur l’intelligence artificielle constitue "le desk" qui relie amateurs et professionnels de ce projet, soulignant qu’à des périodes déterminées, une campagne d’observation des images du ciel prises par le Pan-Starrs Télescope est organisée et les données sont transmises via cette interface aux scientifiques. Mme Laggoune a ajouté que les scientifiques procèdent alors à des analyses plus approfondies qui peuvent aboutir à des découvertes scientifiques "intéressantes", comme de "nouveaux phénomènes astrophysiques ou encore des signes de vie dans d’autres planètes ou système solaire". Affirmant que les conclusions des observations sont transformées en données grâce à l’intelligence artificielle, la coordinatrice de projet VASCO a attesté que le travail des amateurs contribue "efficacement" dans ce projet de grande envergure qui rassemble des scientifiques et amateurs du monde entier. Elle a également ajouté que ce projet, démarré en Algérie, avec les universitaires et les spécialistes de l’association a été élargi aux collégiens et lycéens dans une démarche visant à attiser la curiosité des jeunes et à les associer à des projets en mesure de cultiver et développer chez eux l’amour de la science. Aussi, des contacts sont en cours avec des amateurs tunisiens et libanais pour les associer à ce projet, a fait savoir Mme Laggoune.