
Des efforts accrus sont nécessaires pour contenir le réchauffement climatique, a déclaré lundi le Secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), dans un nouveau rapport.
"Les plans d'action climatique nouveaux ou actualisés des gouvernements peuvent être efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) mais des efforts accrus sont nécessaires pour contenir le réchauffement climatique", a expliqué le Secrétariat de la CCNUCC, également connue sous le nom d’ONU Climat.
Les résultats mettent à jour un rapport antérieur qui synthétise les plans décrits par les pays dans leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) dans le cadre de l'Accord de Paris sur le changement climatique, qui vise à limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degré Celsius.
Les parties à l'Accord ont demandé le rapport de synthèse, publié en septembre, pour les aider à évaluer les progrès avant la 26e Conférence des Parties des Nations Unies sur le changement climatique (COP26), qui s'ouvre prochainement à Glasgow, en Ecosse.
La mise à jour de ce lundi a été fournie afin que les pays aient les dernières informations à prendre en compte lors de la conférence.
La Secrétaire exécutive de la CCNUCC, Patricia Espinosa, a déclaré que les CDN "représentent clairement un engagement à agir contre le changement climatique", appelant les parties à redoubler d'efforts pour le climat "de toute urgence", si elles veulent empêcher une augmentation des températures au-delà des objectifs de l'Accord de Paris. Le dépassement des objectifs de température conduira à un monde déstabilisé et à des souffrances sans fin, en particulier chez ceux qui ont le moins contribué aux émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère", a-t-elle averti.
Selon le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), limiter l'augmentation de la température moyenne mondiale à 1,5 degré nécessite une réduction de 45% des émissions de dioxyde de carbone (CO2) en 2030, ou une réduction de 25% d'ici 2030 pour les maintenir à deux degrés. Pour le ministre britannique du Cabinet Office, Alok Sharma, président de la COP26, le rapport souligne pourquoi les pays doivent faire preuve d'une action climatique ambitieuse à la COP26, notant que bien que des progrès aient été réalisés, "ils ne suffisent pas".
En outre, il a appelé "les plus gros émetteurs", les pays du G20, à montrer des engagements plus fermes pour maintenir l'objectif de 1,5 degré à portée de main au cours de "cette décennie critique".