Le football algérien en deuil : Adieu Mustapha Zitouni !

Publié par S. Ben le 05-01-2014, 19h07 | 169

L'ancien footballeur de la glorieuse équipe du FLN, Mustapha Zitouni, est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à Nice (France) à l'âge de 86 ans des suites d'une longue maladie. Ironie du sort c’est l’un de ses ex coéquipier de l’équipe nationale du FLN qui annonce cette douloureuse nouvelle à savoir Mohamed Maouche. 

"Nous venons d'apprendre avec tristesse le décès de notre frère Mustapha Zitouni à Nice", a affirmé Maouche.  Né le 19 octobre 1928 à Alger, le défenseur Zitouni a joué à l'AS Cannes et l'AS Monaco et a porté le maillot de l'équipe de France, avant de rejoindre l'équipe du FLN en 1958, pour défendre la cause nationale, en compagnie des Mekhloufi, Maouche, Bentifour, Kermali et autres.  

Monsieur Football », son surnom, a commencé à tâter du cuir, dès son plus jeune âge, sur les terrains vagues et les ruelles de son quartier Bologhine (ex-Saint Eugène). 
Après ses modestes débuts à Saint-Eugène, actuellement Bologhine,  Zitouni se fait remarquer par les recruteurs de France et il ne tarde pas à franchir la Méditerranée et à rejoindre un football plus attractif.

Zitouni a d’ailleurs débuté sa carrière en France en signant sa première licence de joueur professionnel au sein de l’é »quipe de l’AS Cannes 1953/1954 avant de rejojndre l’AS Monaco de 1954 à 1958. C’est ainsi qu’il a joué 36 matches de championnat, 12 de coupe de France et 4 de la coupe Drago sous les couleurs de Monaco.

De par sa stature et son élégance il faisait preuve d’autorité sur et en dehors du terrain. Avec un fantastique coup d’œil qui lui permettait d’anticiper sur de nombreuses actions et de contrer toutes velléités adverses, Zitouni  possédait un placement hors pair. Ce qui, de l’avbis des spécialistes,  lui permettait de ne pas courir dans le vide. Mieux encore, sa principale qualité de joueur et de meneur d’homme était son sens du collectif. 

C’est le sélectionneur de l’époque de l’équipe de France, Paul Nicolas qui décide d’en faire un titulaire indiscutable dans la  charnière centrale. En 1958, Zitouni était le numéro un des « demis centres » de l’époque. Il a disputé 4 matchs contre la Hongrie, la Belgique, l’Angleterre et l’Espagne (3 rencontres amicales et une de qualification à la Coupe du Monde).

Lors de la rencontre face à l’Espagne, le défenseur centrale , l’élégant Mustapha Zitouni, paralyse un autre joueur de grand talent : Alfredo Di Stefano. Le génie défensif prie alors le pas sur celui de l’attaque. Sans doute un des plus grands moments footballistique de Zitouni en France. L’équipe de France pratique alors une défense de zone pour les centraux et Zitouni se sent à l’aise dans cette formation.

Après avoir porté le maillot de l’Equipe de France, Mustapha zitouni rejoint l'équipe du FLN en 1958, pour défendre la cause nationale, en compagnie des Mekhloufi, Maouche, Bentifour, Kermali et autres.  

Mustapha n’a pas hésité un instant lorsque le FLN lui a demandé de rejoindre les rangs de l’équipe du FLN, au printemps 1958, en tournant le dos à l’équipe de France et à une participation assurée à la Coupe du monde 1958 en Suède.

Et en ce 13 mars 1958, Zitouni décide de quitter la France pour rejoindre l’équipe du FLN à Tunis.
Après l’indépendance, il retourne en Algérie où il met sa riche expérience au service du RC Kouba, qui venait d’accéder en nationale Une, comme entraîneur-joueur. 
Zitouni a été pour beaucoup dans la formation des joueurs qui, par la suite porteront les couleurs de l’Algérie tels les frères Aït Chegou (Rachid, Rabah, Nouredine), Boualem Amirouche. Sans oublier Mustapha Benyahia, Seddik Bakou, et bien d’autres encore.

Lui même avait alors porté le maillot de l’équipe d’Algérie entre 1963 et 1964 soit à sept reprises soit 4 fois contre l’Egypte et une fois contre la Tunisie, l’Allemagne (ex-RFA) et l’ex-URSS).
Ancien employé d’Air Algérie à Nice, résidant dans la même ville, Mustapha Zitouni, qui a souffert d’une maladie grave s’est finalement éteint dans la nuit de samedi dans sa ville de résidence Nice.

A Dieu nous appartenons et à Dieu, nous retournons. Que dieu ait son âme au Paradis et que sa famille trouve là, nos sincères condoléances en cette douloureuse circonstance où le football algérien est tout aussi en deuil pour ce joueur international nous a quitté, sans faire du bruit, comme à son accoutumée…