Benabderrahmane : Taxe sur les ventes de sucre : préserver la santé du citoyen et réduire la facture d'importation

Publié par Dknews le 14-11-2021, 18h33 | 11

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a affirmé, samedi à Alger, que l'assujettissement des opérations de vente de sucre (blanc et brut) à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), dans le cadre du Projet de loi de finances (PLF 2022), et l'annulation de l'exonération en vigueur, répondait au souci de la préservation de la santé du consommateur et la réduction de la facture des importations.

La mesure spéciale à l'application du taux réduit de 9% de TVA sur les ventes de sucre (article 94 du projet de loi), visait la réduction de facture de consommation de ce produit et la préservation de la santé du consommateur, a expliqué M. Benabderrahmane en réponse aux préoccupations des députés sur le PLF, lors d'une plénière présidée par M. Brahim Boughali, président de l'Assemblée populaire nationale (APN), en présence de membres du Gouvernement.

Cette mesure a été prise à plus d'un titre, d'abord eu égard au volume de la facture d'importation de cette matière qui pèse sur le budget de l'Etat et les réserves de change, a-t-il précisé, en ce sens que l'Algérie "importe environ 2 millions de tonnes/an de sucre, et est classée parmi les plus grands importateurs de sucre, en occupant la 7ème place dans les destinations qui consomment cette matière avec un taux en-dessus de leurs besoins, l'excédent relève, donc, du gaspillage".

La surconsommation du sucre, poursuit le Premier ministre, influe négativement sur la santé du consommateur, et constitue un fardeau de plus pour le secteur de la santé et le système de la sécurité sociale, notamment avec la propagation terrible du diabète, l'hypertension, le cancer et les maladies du cœur", indiquant que le nombre de diabétiques, qui risque d'augmenter, dépasse à présent les 5 millions de malades.

Déplorant l'addiction du consommateur algérien aux sucreries, M. Benabderrahmane a fait savoir que les produits locaux, tels que les boissons et les jus, contiennent un taux de sucre élevé par rapport à la norme mondiale. Assujettir le sucre à la TVA mènera, à coup sûr, les producteurs à en réduire le taux dans les diverses productions, a-t-il assuré, affirmant que la taxe de sucre a été adoptée par plusieurs pays en vue de protéger la santé du consommateur.