Dialogue intermalien : Saïd Djinnit optimiste quant à la réussite des négociations d'Alger

Publié par Dknews le 24-07-2014, 17h41 | 28

L’envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, s’est dit hier optimiste quant à la réussite du dialogue intermalien inclusif qui se poursuit à Alger, soulignant que l’Algérie, pays facilitateur de ces pourparlers, contribue à la recherche d’une solution durable à la situation dans le Nord de ce pays.

«Les chances de succès du dialogue intermalien, parrainé par l'Algérie, sont très grandes car l'Algérie qui a une très grande connaissance, depuis l’indépendance,  du dossier et a développé un savoir-faire (en matière de règlement de conflits), appuie le Mali dans le recherche d’une solution durable», a déclaré M. Djinnit dans un entretien à l’APS à Alger.

«Je suis très confiant dans les chances de succès des négociations actuelles à Alger. Ils (les participants) sont conscients des enjeux et j'espère qu'on aura de bonnes nouvelles dans le cadre de ces négociations», a-t-il dit. 

M. Djinnit rappelle que l’Algérie, le Mali ainsi que les autres pays africains partagent les mêmes principes fondamentaux inscrits dans la charte de l'Organisation de l’unité africaine (OUA), de l’Union africaine (UA) et des Nations unies. 

«Il s’agit là, a-t-il expliqué, du respect de la souveraineté nationale et de l'unité territoriale».
«L'Algérie a montré toute la capacité de son savoir-faire et a fait se rencontrer toutes les parties prenantes dans ce conflit», a-t-il ajouté.

M. Djinnit note avec satisfaction la présence des pays partenaires du Mali à ce dialogue, et de représentants de la communauté internationale et d’organisations régionales, telles l’UA et la Cédéao.

La phase initiale du dialogue intermalien inclusif a été lancée officiellement le 17 juillet dernier à Alger. Le dialogue se poursuit «dans un esprit positif», avait estimé samedi dernier le ministère des Affaires étrangères.

En plus des représentants du gouvernement malien, six mouvements politico-militaires prennent part à ces négociations. Il s'agit du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident).

Les trois premiers mouvements avaient signé, en juin dernier à Alger, une plateforme préliminaire d'entente visant à trouver une solution définitive à la crise malienne et à travers laquelle ils ont réaffirmé le plein respect de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Mali.

Les trois autres mouvements avaient signé de leur côté la «Déclaration d'Alger», en juin dernier, à travers laquelle ils avaient affirmé leur volonté d'œuvrer à la consolidation de la dynamique d'apaisement en cours et de s'engager dans le dialogue intermalien inclusif et réitéré leur acceptation de la nécessité de préserver l'intégrité territoriale du Mali.