Les recommandations du premier colloque national tenu en visioconférence sur "le
théâtre algérien d'expression amazighe, modes de pensée et formes de création,
entre tradition et modernité", clôturé lundi à Mila, ont souligné la nécessité de ''collecter le patrimoine amazigh à travers l’Algérie et l’exploiter dans le théâtre".
La rencontre tenue au centre universitaire Abdelhafid Boussouf de Mila a également recommandé d’encourager les étudiants et les chercheurs à mener des recherches sur le patrimoine théâtral amazigh, la constitution d’équipes de recherche spécialisées pour prospecter et promouvoir les contenus de cet art ancestral et l’intensification des efforts pour rapprocher le théâtre amazigh du public pour qu’il puisse interagir.
Il a été également recommandé d’accorder davantage d’importance pour la traduction du patrimoine algérien dans les deux langues, arabe et amazighe.
Une quarantaine de communications ont été présentées durant les deux jours du colloque, organisé par le centre universitaire Abdelhafid Boussouf en coordination avec le Centre nationale de recherche en langue et culture amazighes et le Haut-Commissariat à l’Amazighité (HCA), dont le secrétaire général Si El Hachemi Assad en a présidé l’ouverture dimanche.
Les chercheurs de plusieurs universités et dramaturges ont analysé dans leurs interventions "le discours théâtral algérien amazigh", "le rôle du théâtre algérien amazigh en tant que document d’histoire et production culturelle" et "la représentation de la nation algérienne dans le théâtre amazigh".
Le colloque a abordé aussi des expériences théâtrales de spectacles déclinés dans les divers dialectes (chaoui, kabyle et tergui), le rite amazigh à l’instar de "Boughendja" dans la région des Aurès, la scénographie poétique dans le théâtre algérien amazigh et les caractéristiques de la pièce amazighe.
La rencontre a été également une occasion pour les participants de débattre des approches et des idées développées par les conférenciers avant la rédaction des recommandations.