Lopis : L'étude du statut de la femme dans les pays du Sahel «vivement» recommandée (communiqué final)

Publié par DK NEWS le 27-11-2021, 15h09 | 10

La mise en place d'un groupe de réflexion composé des membres du bureau exécutif chargé d'étudier le statut de la femme dans les pays du Sahel a été «vivement recommandée», vendredi après-midi à Niamey (Niger), à la clôture des travaux du 13ème atelier régional de la Ligue des oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (Lopis).

 

Dans le communiqué final ayant sanctionné les travaux de deux jours, il a été proposé également d'œuvrer à expurger la culture islamique des traditions sociétales ayant gravement nuit à l'islam, en mettant en place les outils et les mécanismes idoines pour la promotion de la vraie conception de l'Islam concernant la femme et les questions féminines. Les participants ont suggéré de consolider le rôle capital de la femme et l'impliquer dans la consolidation de la quiétude sociale, en tant que source de tranquillité, à travers le renforcement des politiques publiques en matière d'instruction, d'éducation et de la formation. Il s'agit aussi d'utiliser de manière efficiente les nouvelles technologies de l'information et de la communication et les réseaux sociaux pour mettre en évidence le rôle de la femme dans l'éducation et l'orientation de la société.

Il s'agit d'encourager la femme à jouer pleinement son rôle dans la promotion et la pratique de la foi musulmane. Les participants ont recommandé également d'organiser des Ateliers de formation dédiés aux acteurs impliqués dans la lutte contre le radicalisme et l'extrémisme religieux à partir de l'exploitation du manuel de lutte contre le radicalisme édité par la Ligue. Ces ateliers de formation permettront d'offrir à ces acteurs les outils adéquats pour développer un contre discours en mesure de porter la contradiction à l'idéologie extrémiste. Les imams ont appelé, à cette occasion, «au développement des conditions socio-économiques des femmes dans les pays du Sahel», afin de leur permettre une autonomie d'action et de la prémunir de toute tentative d'enrôlement.

Ils ont, enfin, souligné la «nécessité d'identifier et soutenir» les expériences les plus efficientes promouvant les capacités des femmes en tant qu'artisanes de la paix et moteurs du changement et d'organiser des compagnes de sensibilisation et de mobilisation au profit des responsables des associations des femmes autour des thématiques liées à la prévention contre le radicalisme et l'extrémisme religieux. Les membres du Lopis, dont le thème : «Le rôle de la femme dans la prévention de la radicalisation et l'extrémisme religieux», devaient répondre à la question du rôle que pourrait jouer la femme dans la région du Sahel, des moyens que devraient être mis à sa disposition pour jouer un rôle, quel qu’il soit, ainsi que des obstacles qui doivent être ôtés de son chemin pour qu’elle puisse jouer un rôle dans la société. La Lopis compte des imams, prêcheurs et oulémas de 11 pays membres, en l'occurrence les huit pays membres permanents de l'UFL (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mauritanie, Mali, Niger, Nigeria et Tchad), et de trois pays observateurs dans ladite Unité (Guinée, Sénégal et Côte d'Ivoire).