L'aviation civile ébranlée par une série d'accidents : Semaine douloureuse pour les familles des victimes

Publié par Dknews le 25-07-2014, 18h20 | 36

C'est une semaine particulièrement noire pour l'aviation civile et douloureuse pour les familles des passagers de trois avions de ligne, dont celui affrété par Air Algérie, qui se sont crashé au Mali, à Taïwan et en Ukraine, faisant plus de 460 morts.

L'accident, dans la nuit de mercredi à jeudi, de l'avion espagnol affrété par Air Algérie, qui assurait la liaison Ouagadougou-Alger, retrouvé vendredi dans le nord du Mali complètement désintégré, jette une ombre de plus sur l'aviation civile, un peu plus de six mois après la disparition de l'appareil de la Malaysia Airlines dans l'Océan indien.

Plus que jamais, «la sécurité aérienne reste une priorité», a affirmé vendredi l'Association internationale du transport aérien (Iata).

Le dernier d'une série en date est le crash d'un avion de la compagnie espagnole de leasing Swift Air, affrété par Air Algérie reliant Ouagadougou à Alger jeudi alors qu'il survolait la région de Gao, dans le nord du Mali. Il n'y a aucun survivant du crash, dont les débris ont été localisés dans la nuit de jeudi à vendredi au nord du Mali, indiquent les secouristes.

Les recherches de l'appareil et ses occupants, entamées par l'Algérie dès l'annonce de sa disparition dans l'espace aérien malien, ont permis de localiser l'épave à Gossi, à environ 100 km au sud-ouest de Gao, la plus grande ville du nord Mali et Kidal.

Mercredi, un avion ATR 72-500 de la compagnie taiwanaise TransAsia Airways s'est écrasé par très gros temps sur l'île de Penghu, au large de la côte occidentale de Taïwan. Quarante-huit personnes ont péri dans l'accident et dix ont survécu.

Le vol GE222, qui avait décollé de la ville de Kaohsiung (sud-ouest), et se dirigeait vers des îles au large de la côte ouest, transportait 54 passagers et quatre membres d'équipage. L'appareil s'est écrasé sur plusieurs maisons près de l'aéroport de Magong après un atterrissage d'urgence.

La zone était frappée alors par le typhon Matmo, accompagné de vents violents et de fortes pluies. L'avion a vraisemblablement explosé lors de son impact avec le sol et il était en feu lorsque les premiers secours sont arrivés sur les lieux.

Le 14 juillet dernier, un Boeing 777 de la Malaysia Airlines, avec 298 personnes à bord, s'écrase près de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, une région déchirée depuis plus de trois mois par un conflit armé entre forces régulières et militants pro-russes.

L'avion, qui assurait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur, a été abattu probablement par un «missile sol-air» tiré d'une zone contrôlée par les rebelles. L'appareil s'est écrasé près du village de Grabove, non loin de la frontière russo-ukrainienne.

C'est le deuxième avion de ligne perdu par Malaysia Airlines en quatre mois, après la disparition le 8 mars dernier du MH370, reliant Kuala Lumpur à Pékin. Aucun débris n'a été retrouvé, mais les experts estiment que l'appareil s'est abîmé dans le sud de l'océan Indien.

«Après trois tragédies sur une si courte période, beaucoup de gens vont bien entendu poser des questions sur la sécurité aérienne», a écrit le directeur de l'Iata, Tony Tyler, dans un communiqué.

«Le plus grand respect que nous puissions accorder à la mémoire de ceux qui sont touchés consiste à tout mettre en oeuvre dans la recherche des causes, et à faire en sorte que cela ne se reproduise pas.»

«Notre priorité numéro un est la sécurité. Et malgré les événements des sept derniers jours, on peut prendre l'avion en sécurité», a souligné M. Tyler. L'Iata représente 240 compagnies aériennes à travers le monde, soit 84% du trafic aérien total.