AT en 2014

Publié par O. Larbi le 05-01-2014, 19h33 | 209

M. Mehemel était l’animateur du Forum de DK News avec pour thème : « Algérie Télécom à l’heure du changement» et, de fait, il a mis d’abord l’accent sur la découverte et  l’entreprise qu’il dirige. L’opérateur historique des télécommunications existe depuis 30 ans, mais ce n’est que depuis la loi 03/2000 qu’il a pris son essor. La raison en est que la période des années 1990 ou de la décennie noire  a retardé les avancées de l’Algérie dans l’appropriation des NTIC.

Algérie Telecom a hérité d’un réseau téléphonique vétuste et l’introduction de la fibre optique est menée à marche forcée : «  La modernisation du réseau passe par la densification de la fibre optique et de sa généralisation aux sites urbains. »
En 2013 le réseau téléphonique était de près de 50 000 kilomètres.

M. Mehemel défend Algérie Telecom en expliquant que la connexion Internet des 1541 APC du pays «  permettra aux citoyens d’accéder aux services de l’état civil sans se déplacer. J’ajoute que l’Internet à Aïn Guezzam ou Bordj Badji Mokhtar c’est l’accès à l’information et à l’éducation. »
M. Mehemel a, au cours du débat, rassuré l’internaute algérien : «AT ne pirate pas et n’écoute pas les internautes ! »

Entreprise engagée dans l’acquisition des technologies 3G et 4 G, Algérie Telecom doit passer par le remplacement du réseau «  en cuivre » à la fibre optique.
L’accès à Internet
Il est dépendant de l’abonnement à une ligne téléphonique fixe : fin 2013, on relève plus de 4 millions d’équipements d’accès, un million étant de technologie sans fil.

Le programme gouvernemental est de relier les 1541 communes au réseau Internet, pour les objectifs de l’administration qui veut se rapprocher du citoyen. Ce programme a permis de connecter le citoyen( le foyer dans le jargon d’AT), l’entreprise et les cybercafés. Avec une vitesse du débit de plus en plus élevée.

M. Mehemel ne nie pas que les connexions puissent être ralenties lorsque le nombre des internautes connectés atteignent des pics élevés : «  C’est comme un embouteillage de la circulation automobile à certains moments de la journée. Ou à la surcharge du réseau de téléphonie mobile lorsque le trafic est encombré.  Ceci dit, 17% des abonnés occupent la Toile dans une proportion de 70% pour les téléchargements de films par exemple».

L’accès à l’Internet est aussi perturbé lorsqu’il y a des pannes sur le réseau ou, malheureusement lorsque des actes malveillants détruisent pour les voler les câbles en cuivre ou de fibre optique. Ce trafic international ne touche pas que l’Algérie ; il occasionne des désagréments au service public, génère des coûts de maintenance et gêne l’abonné. Le dépannage se fait en général très rapidement. Mais s’il dépasse plus de 7 jours, il est normal que l’abonné ne subisse pas en plus de payer un service qu’il n’a pas utilisé ! »

AT participe à la modernisation de la communication institutionnelle. Le P-DG d’Algérie Telecom informe que l’entreprise est partie prenante du développement des contenus des administrations et des institutions publiques algériennes. Lorsque les acteurs politiques, économiques et sociaux, culturels proposeront des contenus informatifs et/ou éducatifs «  les coûts de l’utilisation des serveurs étrangers diminueront».

Cette incidence rappelle qu’Algérie Telecom est une entreprise commerciale qui doit être rentable ne serait-ce que pour rembourser le prêt à 15 ans que lui a accordé l’Etat.
Elle évolue dans un contexte concurrentiel où des fournisseurs d’accès étrangers  imposent la commercialité des produits et de satisfaction du client.
M. Mehemel met en garde, au passage, les clients qui croiraient à l’offre « d’Internet illimité »…
Avec des missions de service  public, des contraintes de modernisation des réseaux et des technologies, AT reste le fournisseur de services le moins cher par rapport à ses investissements et à sa masse salariale.

La force de travail

Ses 22 000 employés se répartissent en 50% de cadres et maitrise et 50% de personnel d’exécution.
La formation est en constante progression : c’est par milliers que les travailleurs de l’entreprise sont en formation. AT a recruté plus de la moitié de ses effectifs depuis sa création et participe à la résorption du chômage en intégrant plus de 3000 jeunes dans le cadre du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle». Près de 6000 femmes sont employées par AT ce qui en fait l’une des entreprises modèle de l’insertion de cette catégorie de travailleurs.

Cadres supérieurs, cadres, maîtrise et personnel d’exécution sont le capital immatériel de l’entreprise. M. Mehemel s’efforce « d’effacer les habitudes  administratives» pour une approche plus réactive.

AT est un exemple d’entreprise qui porte à sa direction des hommes et des femmes compétents et à la hauteur des engagements économiques et sociaux de la nation.