Pandémie de Coronavirus en 2021 : Lancement d'une large campagne de vaccination

Publié par DK NEWS le 18-12-2021, 16h48 | 7

 L'Algérie a lancé en 2021 une large campagne de vaccination en vue de faire face à la propagation de la pandémie du Coronavirus (Covid-19) qui a atteint son pic l'été dernier, d'autant que le pays a enregistré près de 18.000 cas.
A l'instar de plusieurs pays, la troisième vague de Covid-19 a été "une épreuve" pour tester l'efficacité du système sanitaire national, en ce sens que toutes les capacités du secteur ont été mises en "état d'alerte sans précédent", non seulement pour faire face à cette crise sanitaire, mais également pour mettre au point une stratégie solide en vue d'encourager les citoyens à aller se faire vacciner. Durant le premier trimestre de l'année 2021, un calme "temporaire" s'est installé en Algérie, avant de se transformer en une autre vague qui a entrainé une forte demande sur l'oxygène, notamment l'été dernier.
Cette situation délicate, marquée par le manque d'oxygène et le nombre insuffisant de lits dans les hôpitaux, a amené le président de la République, Abdelmadjid Tebboune à intervenir dans le but d'accélérer la mise à disposition de l'oxygène e t d'augmenter la capacité d'accueil au niveau des établissements hospitaliers à 65%.
Afin de garantir la prise en charge des patients à tous les niveaux, le ministère de la Santé a donné des instructions à l'effet de transférer toutes les structures en services Covid-19, par crainte du risque de contagion en milieux hospitaliers, tout en se contentant d'assurer un service minimum au niveau des services de gynécologie, de maternité, de pédiatrie, d'oncologie, des urgences et de néphrologie.
Les wilayas à forte densité démographique ont été les plus impactées par la pandémie, à leur tête la wilaya d'Alger qui compte 19 établissements hospitaliers, lesquels n'ont pas pu répondre à la demande sans cesse croissante, ce qui a amené les autorités supérieures à solliciter les établissements hospitaliers dans les wilayas de Tipasa, Blida et Boumerdès.
Pour ce qui de la fourniture en oxygène, le président de la République avait donné des instructions strictes à l'effet d'augmenter la production de cette substance vitale, qui est passée de 290.000 à 310.000 litres/jour durant cette crise, outre 4.500 appareils de ventilation non invasive et 4.551 concentrateurs d'oxygène, dont certains ont été importés par l'Etat et d'autres réceptionnés comme dons des entreprises nationales, des associations et des enf ants de la communauté nationale à l'étranger.
 Parallèlement à ces mesures urgentes, d'autres décisions ont été prises, dont la fermeture des frontières, l'instauration d'un confinement sanitaire total dans certaines wilayas, particulièrement où sont apparus des foyers du virus et le variant Delta qui a accentué la situation, outre la fermeture de tous les espaces publics et les mosquées.

Affluence sur la vaccination durant la troisième vague et réticence après l'accalmie 
 En dépit de la mobilisation de 8.000 entreprises pour la vaccination, lesquelles ont été dotées de cliniques mobiles de l'Armée populaire nationale (APN) et autres du ministère de la Santé ainsi que l'ouverture des mosquées et des espaces publics, la vaccination n'a pas été à la hauteur des aspirations des pouvoirs publics qui aspiraient atteindre un taux de vaccination de 70 % de la population à la fin de l'année 2021, alors qu'une grande affluence avait été enregistrée durant la troisième vague.
Lors du pic des cas de contamination, d'hospitalisation de réanimation et de décès, les espaces de vaccination avaient accueilli près de 300.000 vaccinés/jour, avant de baisser ces derniers mois à 20.000 vaccinés/jour. Jusqu'au mois de décembre en cours, l'Institut pasteur disposait de quelque 30 millions de doses de vaccins, un quota suffisant pour réaliser l'objectif fixé par les pouvoirs publics.
Entre autres mesures prises par les pouvoirs publics en septembre et octobre derniers suite à la baisse du nombre des cas à moins de 100 cas, il a été décidé de réaménager les horaires de confinement à domicile, en durcissant les mesures préventives qui restent, outre la vaccination, "l'unique moyen pour faire face à la pandémie".
Dans le souci de préserver la santé du citoyen, le Président de la République a décidé, outre la garantie de quantités considérables du vaccin importé, de produire ce dernier au niveau de l'unité du groupe Saïdal de Constantine, et ce dans le cadre d'un partenariat algéro-chinois.
Dans ce cadre, l'Institut Pasteur a été doté de techniques développées (séquençage) pour détecter des souches du virus pouvant apparaitre, en attendant l'acquisition prochaine d'autres techniques plus développées qui s'adaptent aux conditions sanitaires à travers le monde.
Eu égard à l'évolution de la situation pandémique à travers le monde marquée par l'apparition du variant "Omicron" et suite à la recrudescence des cas ayant contracté le variant Delta ces derniers jours au plan local, dépassant parfois 200 cas/jour, les pouvoirs publics craignent un regain de la propagation du nouveau varia nt, au vu de la baisse du taux de vaccination à travers le pays.