Mostaganem : Nécessité de protéger la poésie Melhoun et son classement (Colloque)

Publié par DK NEWS le 19-12-2021, 15h44 | 17

Les participants au colloque national sur l’origine algérienne de la poésie Melhoun et sa place pionnière dans le Maghreb ont plaidé, samedi à Mostaganem, pour la préservation de ce patrimoine immatériel et son classement en tant que patrimoine humanitaire d’origine algérienne et pionnier dans le Maghreb. 
Le spécialiste du Melhoun, Khaled Chahlel Yacine, a souligné que «toutes les sources textuelles et les données techniques confirment que ce genre poétique et littéraire est transmis depuis six siècles par les algériens». 
Il a poursuivi en rappelant que « l’aède algérien Sidi Lakhdar Benkhelouf a été le premier à introduire des changements dans la forme du poème classique, de son contenu et de ses rythmes sous l’influence des chants soufis, notamment la Qadiriyya». De son côté, le président de la Ligue nationale de la poésie populaire, Omar Bouaziz de Biskra, a appelé dans ce contexte à «intensifier les recherches et des études pour confirmer l'authenticité algérienne de ce patrimoine». 
Le commissaire de ce festival, Abdelkader Bendaamache, a estimé que «le classement de la poésie Melhoun comm e patrimoine humanitaire, sa préservation comme expression liée au territoire algérien est une urgence», affirmant la nécessité de mettre en place une stratégie nationale de relance de ce patrimoine, d’œuvrer à élargir les recherches parallèlement aux actions culturelles et artistiques. 
D’autres intervenants ont abordé les structures linguistiques du Melhoun algérien, l’impact des zaouïas et des courants soufis, ainsi que la personnalité et l’oeuvre de Sidi Lakhdar Benkhelouf. 
Cette rencontre d'une journée est organisée dans le cadre des activités de la 8e édition du Festival culturel national de la poésie Melhoun, marqué par la participation de 27 poètes et 8 interprètes de chant et folklore bédouin de différentes wilayas du pays, rappelle-t-on.