Etats Unis : La démocratie américaine est toujours «menacée»

Publié par DK NEWS le 03-01-2022, 16h47 | 7

Un an après l'attaque menée par des partisans de l'ex-président des Etats-Unis Donald Trump contre le Capitole, la démocrate américaine demeure «menacée», indiquent deux sondages publiés dimanche. 

 

L'attaque menée par des partisans de Trump contre le siège du Congrès, le 6 janvier 2021, était «le signe d'une violence politique croissante» et la démocratie américaine est aujourd'hui toujours «menacée», estiment deux tiers des personnes sondées par la chaîne CBS News.

Quant à la «fierté» des Américains pour leur démocratie, elle est tombée à 54% contre 90% en 2002, selon une étude du quotidien Washington Post avec l'Université du Maryland.

Ces sondages illustrent par ailleurs la persistance de profondes divisions au sein de la société américaine, que le nouveau président Joe Biden avait pourtant promis de «réconcilier».

M. Biden et la vice-présidente, Kamala Harris, prendront la parole jeudi pour marquer l'anniversaire de l'assaut du 6 janvier 2021.

Juste avant l'assaut sur le Capitole, le républicain s'était adressé en personne à ses partisans pour répéter que l'élection lui avait été «volée» et les avait appelés à «se battre comme des diables».

Quelque 60% des Américains pensent donc qu'il a une forte responsabilité dans leur intrusion au sein du Congrès, au moment même où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden.

Mais là encore, les opinions dépendent des affiliations partisanes: 83% de ses électeurs jugent que sa responsabilité est «faible» ou «inexistante», selon le sondage du Washington-Post.

Et selon CBS, 26% des Américains souhaitent même qu'il se représente en 2024.

Pour établir son rôle exact et celui de son entourage, la Chambre des représentants à majorité démocrate a mis sur pied une commission spéciale d'enquête qui, malgré l'absence de coopération de ses proches, a procédé à plus de 300 entretiens et collecté des milliers de documents.

En six mois, «nous avons découvert des choses qui nous inquiètent, des gens ont essayé (...) de miner l'intégrité de notre démocratie», a déclaré son chef, Bennie Thompson, dimanche sur la chaîne ABC.

«Il semble y avoir eu un effort coordonné de la part d'un certain nombre de personnes pour affaiblir l'élection» présidentielle, il peut s'agir de «gens dans l'exécutif, au ministère de la Défense, dans des associations, des gens très riches ou des personnages d'Etat...», a-t-il ajouté, en promettant de transmettre à la Justice toute preuve d'action illégale.

Sa consoeur Liz Cheney, l'une des rare républicaines à siéger dans cette commission, a elle reproché à Donald Trump d'être resté muet pendant toute la durée de l'assaut.

«Il aurait pu aller à la télévision pour dire à ses supporteurs d'arrêter, il aurait pu leur dire de se retirer, de rentrer chez eux.

Il ne l'a pas fait (...) C'est dur d'imaginer un abandon de ses responsabilités plus grave», a-t-elle lancé.