Transition au Mali : Ouverture à Accra d'un sommet extraordinaire de la CEDEAO

Publié par DK NEWS le 09-01-2022, 16h43 | 3

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) doit tenir, dimanche, à Accra, capitale du Ghana, un sommet extraordinaire sur le Mali.

Le président malien de la transition Assimi Goïta, a dépêché samedi deux ministres auprès de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest qui tient dimanche à Accra un nouveau sommet extraordinaire sur le Mali.

Dans le souci de «maintenir le dialogue et une bonne coopération avec la CEDEAO», les envoyés maliens ont présenté «une nouvelle proposition» de calendrier au président en exercice de l'organisation, le chef de l'Etat ghanéen Nana Akufo-Addo, a rapporté l'un des deux émissaires, le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop.

Mais ce dernier, n'a pas précisé de durée. En effet, les autorités de transition demandaient initialement jusqu'à cinq ans, un délai a priori inacceptable pour la CEDEAO qui réclame depuis le départ en août 2020 de l’ex-Président Ibrahim Boubacar Keïta, un retour à l’ordre constitutionnel en février 2022.

Les autorités de transition ont notifié à la CEDEAO être dans l'incapacité de res pecter le calendrier convenu.

Elles invoquent notamment «l'insécurité persistante dans le pays et la nécessité de réformes, comme celle de la Constitution, pour que les élections ne souffrent pas de contestations à l'instar des précédentes».

Ce sera la huitième fois que les dirigeants ouest-africains se retrouveront, en présentiel ou en visioconférence, pour parler spécialement du Mali depuis août 2020, sans compter les sommets ordinaires.

Au cours du sommet de ce dimanche, les chefs d’Etat de la CEDEAO vont devoir prendre des décisions.

Ce sera entre un durcissement des sanctions et un compromis politique. La Cédéao a déjà imposé un gel de leurs avoirs financiers et une interdiction de voyager à 150 personnalités accusées, selon l'organisation, de faire obstruction aux élections.

Lors de leur sommet du 12 décembre, les dirigeants ouest-africains avaient brandi la menace de sanctions «économiques et financières» supplémentaires.

En août 2020, la CEDEAO avait suspendu le Mali de tous ses organes de décision, suspension toujours en vigueur.

Elle avait aussi fermé toutes les frontières terrestres et aériennes, et instauré un embargo sur les échanges financiers et commerciaux, à l'exception des produits de première nécessité. Ces sanctions avaient été levées au bout d'un mois et demi. Le Mali a été le théâtre de deux changements non constitutionnels en moins d'un an en août 2020 et mai 2021.