ONU-Mali : Les partenaires du Mali devraient aider à jeter les bases d'une stabilité durable

Publié par DK NEWS le 12-01-2022, 14h51 | 28

Un envoyé de l'ONU a indiqué mardi que les partenaires du Mali devraient contribuer à jeter les bases d'une stabilité durable dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. 

Les partenaires du Mali devraient s'appuyer sur les aspirations du peuple malien à la paix «pour aider à jeter les bases d'une stabilité durable», a dit le représentant spécial du secrétaire général pour le pays, El-Ghassim Wane, lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Mali.

Dix ans après le début de la guerre civile au Mali, les espoirs d'une résolution rapide de l'insurrection et des conflits ne se sont pas concrétisés, a affirmé M. Wane.

Au lieu de cela, «l'insécurité s'est étendue, la situation humanitaire s'est détériorée, davantage d'enfants ne sont pas scolarisés et le pays est affecté par un cycle sans fin d'instabilité», a-t-il expliqué.

De fait, plus de 1,8 million de personnes auront vraisemblablement besoin d'une aide alimentaire en 2022, contre 1,3 million en 2021, soit le plus haut niveau d'insécurité alimentaire enregistré depuis 2014.

Et plus d'un demi-million d'enfants ont été affectés par des fermetures d'écoles, ce qui, selon l'envoyé, met «l'avenir du pays en péril».

Malgré ces défis, M. Wane a considéré que la situation «aurait été bien pire» sans l'engagement de la communauté internationale, notamment le déploiement de la mission de maintien de la paix de l'ONU, la MINUSMA, en 2013.

Il a également informé le Conseil de l'impasse actuelle entre la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la direction de transition malienne, contrôlée par les militaires.

Au cours du week-end, la CEDEAO a tenu un sommet extraordinaire et a décidé que le calendrier proposé pour la transition, qui pourrait durer jusqu'à cinq ans et demi, était «totalement inacceptable».

Exhortant les autorités maliennes à se concentrer sur un retour rapide à l'ordre constitutionnel, la CEDEAO a décidé de maintenir les sanctions mises en place le 12 décembre et en a imposé de nouvelles.

Les nouvelles sanctions comprennent, entre autres, le rappel des ambassadeurs de Bamako, capitale du Mali, la fermeture des frontières terrestres et aériennes, la suspension de toutes les transactions commerciales et financières (avec quelques exemptions) et la suspension de l'assistance financière.

Le Mali a rendu la pareille en rappelant ses ambassadeurs et en fermant ses frontièr es avec les Etats membres de la CEDEAO.

Cependant, dans une allocution à la nation lundi soir, le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goita, a appelé à l'unité et au calme, affirmant que le Mali reste ouvert au dialogue.

M. Wane a indiqué que le soutien à la transition est un aspect essentiel du mandat de la MINUSMA, et que la mission s'efforcera donc de trouver une issue consensuelle pour sortir de l'impasse.

«Une impasse prolongée rendra beaucoup plus difficile la recherche d'une issue consensuelle, tout en augmentant les difficultés pour la population et en affaiblissant davantage les capacités de l'Etat», a-t-il estimé, avertissant qu'un tel scénario «aurait des conséquences de grande portée pour le Mali et ses voisins».

Au moins 31 terroristes éliminés en trois jours lors des opérations dans le centre et le sud du pays

L'armée malienne a éliminé 31 terroristes du 8 au 10 janvier dans des opérations menées dans le centre et le sud du Mali, selon un communiqué publié mardi par la Direction de l'information et des relations publiques des armées (DIRPA). 
Samedi dernier, une base terroriste dans la zone de Sama (centre) a été détruite par une frappe aérienne de l'armée malienne, tuant du même coup 26 terroristes. 

Deux suspects ont été également interpellés le 9 janvier lors d'opérations des Forces armées maliennes (FAMa) dans plusieurs localités de la région de Sikasso (sud). 
Et le 10 janvier, les FAMa ont procédé à des frappes aériennes sur un poste de contrôle ennemi. Cinq terroristes y ont trouvé la mort. «Ces opérations se poursuivront sur toute l'étendue du territoire de l'Opération Maliko» et les FAMa «resteront fidèles à leur serment de sécurisation des personnes et de leurs biens», assure le communiqué de la DIRPA.