Arraisonnement d'un chalutier russe dans les eaux sénégalaises: La sanction serait lourde

Publié par DK News le 06-01-2014, 14h34 | 36

Le ministre sénégalais de la pêche et des affaires maritimes, El Ali Haïdar, a affirmé dimanche à Dakar, que le navire de pêche russe arraisonné dans les eaux du Sénégal, alors qu'il pratiquait son activité de manière illicite, pourrait être passible d'une sanction lourde.«Malheureusement pour nous.

 la sanction maximum que nous pouvons lui infliger, c'est la saisie de l'engin de pêche, la saisie de la cargaison et une amende maximum de 200 millions de francs CFA (près de 307 mille euros)», a-t-il précisé devant des journalistes, faisant savoir que ce navire est en multi-récidive et que de ce fait, «nous allons lui mettre un maximum de charges. Parce qu'en cas de récidive, nous pouvons doubler cette amende, nous allons la porter à 400 millions de FCFA».

«En réalité, la loi actuellement en vigueur concernant le secteur de la pêche, ne nous permet pas d'être répressifs «à la hauteur de la situation», c'est pour cela que nous allons introduire un décret, pour que ces navires étrangers qui viennent piller nos ressources soient saisis et soient la propriété de l'Etat sénégalais, a-t-il indiqué.

Et de faire observer que le Sénégal est en plein droit d'introduire cette affaire devant la justice, parce que l'équipage du navire a refusé d'obtempérer lors de l'arraisonnement du navire russe par la marine nationale, rappelant que le bateau récidiviste, a été observé par un avion militaire français qui assiste la Direction de la surveillance et de protection de la pêche au Sénégal (DPSP) en matière de surveillance des côtes.  

Le chalutier russe «Oleg Naydenov», d'une longueur de 120 m, se trouve actuellement entre les mains de la marine et de la gendarmerie nationales et ce, depuis son arrivée, dans la nuit de samedi à dimanche, au port de Dakar. Il a été arraisonné au sud du Sénégal dans une zone maritime commune partagée avec la Guinée Bissau.

La résistance manifestée, au départ, par les membres de l'équipage de ce navire a rendu nécessaire l'envoi de commandos pour faire respecter les consignes de la marine sénégalaise et donc contraindre le personnel navigant russe à se rendre au port de Dakar.Des médias russes ont relevé, auparavant, qu'une soixantaine de russes et une vingtaine de Bissau-guinéens se trouvaient à bord de ce navire.