Bourses : Les marchés mondiaux reculent face aux taux d'intérêt

Publié par DK NEWS le 18-01-2022, 19h52 | 11

La hausse des taux d'intérêt obligataires plombait les marchés boursiers mardi, les places européennes ont ouvert dans le rouge et se sont encore enfoncées dans les premiers échanges. Dans la matinée, Paris lâchait 1,08%, Francfort 1,14%, Milan 1,07% et Londres 0,80%, cette dernière limitant l'érosion grâce aux valeurs pétrolières au poids important dans l'indice. 
En Asie, Tokyo a perdu 0,27%, Hong Kong 0,43% mais Shanghai a pris 0,80%. Wall Street était fermée lundi en raison d'un jour férié. Sur le thème de l'inflation, la banque centrale du Japon a rehaussé ses prévisions de croissance et d'inflation, qui reste limitée, pour le pays sur l'exercice 2022/23, tout en conservant un taux directeur négatif (-0,1%) appliqué depuis 2016. Après les annonces de durcissement monétaire à venir de la part de la banque centrale américaine la semaine passée, les taux d'intérêt montaient nettement sur le marché obligataire. 
Les rendements de la dette américaine sont au plus haut depuis le début de la pandémie: à 1,83% pour l'échéance à 10 ans et 1,04% pour le deux ans. Une hausse des taux obligataires pénalise généralement les actions car elle améliore la rentabilité des obligations, des actifs considérés comme moins risqués par les investisseurs. 
Au Royaume-Uni, le taux de chômage a baissé à 4,1% pour les trois mois achevés fin novembre, ce qui «montre une reprise continue du marché du travail», selon l'Office national des statistiques. L'emploi «est un sujet auquel la Banque d'Angleterre accordera une attention particulière lorsqu'elle se réunira au début du mois prochain et décidera ou non de relever à nouveau ses taux», commente Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK. «Les chiffres de l'indice des prix à la consommation de demain étant également susceptibles d'être suivis de près», ajoute-t-il. 
Le cabinet Euler Hermes souligne dans une étude que l'inflation actuellement à l'oeuvre et les négociations salariales dans de nombreuses entreprises pourraient enclencher un cercle vicieux, accentuant la hausse des prix, particulièrement en France et au Royaume-Uni.