Egypte - Soudan - Ethiopie : L'Egypte veut reprendre au plus vite les négociations sur le barrage de la Renaissance

Publié par DK NEWS le 26-01-2022, 16h14 | 33

L'Egypte a exprimé, mardi, son intérêt à reprendre "dès que possible" les négociations sur le barrage de la Renaissance éthiopien afin de résoudre le différend et parvenir à un accord juste et équitable, indique un communiqué du gouvernement égyptien. 

 

"L'Egypte est intéressée à reprendre les négociations sur le barrage de la Renaissance dès que possible, dans le but d'accélérer la résolution des points litigieux et de parvenir à un accord juste, équilibré et équitable", selon le communiqué partagé par le Premier ministre Moustafa Madbouli, sur la page officielle Facebook du gouvernement égyptien. Le Premier ministre explique que son pays "souffre de pénurie d'eau et dépend principalement du fleuve du Nil, qui est la principale source du Nil Bleu (sur lequel l'Ethiopie a construit le barrage de la Renaissance)". "L'Egypte tient à parvenir à un accord de remplissage et d'exploitation juridiquement contraignant qui établit un équilibre entre l'obtention par l'Ethiopie du maximum d'avantages possibles dans le domaine de la production d'électricité et le développement durable, en échange de l'absence de préjudice pour les pays en aval (l'Egypte et le Soudan)", a-t-il ajouté. Madbouli a également exprimé l'espoir de son pays "dans la possibilité de parvenir à un accord souhaité pour le barrage de la Renaissance, qui établirait une nouvelle phase de coopération permettant d'atteindre la stabilité régionale", selon le même communiqué.

Le barrage de la Grande Renaissance éthiopienne (GERD), amené à devenir la plus grande installation hydroélectrique en Afrique, est depuis son lancement en 2011 source de tensions entre le Soudan, l'Ethiopie et l'Egypte.

L'Egypte, qui dépend du Nil pour environ 97% de son irrigation et son eau potable, considère le barrage comme une menace pour son approvisionnement en eau.

De son côté, le Soudan craint que ses propres barrages ne soient endommagés si l'Ethiopie procède au remplissage du GERD avant qu'un accord ne soit conclu. L'Ethiopie affirme que l'énergie hydroélectrique produite par le barrage sera vitale pour répondre aux besoins énergétiques de ses 110 millions d'habitants. Et à la mi-septembre, le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté à l'unanimité une déclaration présidentielle (15 pays) qui "encourage l'Egypte, l'Ethiopie et le Soudan à reprendre les négociations à l'invitation du président de l'Union africaine pour finaliser l e texte d'un accord contraignant et acceptable sur le remplissage et l'exploitation du barrage dans un délai raisonnable".