
Les plaidoiries dans le procès des assassins présumés de l'ex-président burkinabè Thomas Sankara, tué avec douze de ses compagnons lors d'un coup d'Etat en 1987, ont débuté mercredi, rapportent des médias.
«La vérité recherchée ne sera pas parfaite, car le temps s'est écoulé et certains ont pu échapper aux mailles de la justice», a déclaré Ferdinand Nzepa, l'un des avocats de la partie civile. Le principal accusé, l'ancien président Blaise Compaoré (1987-2014), avait été porté au pouvoir par ce putsch ayant coûté la vie à Thomas Sankara, au pouvoir depuis 1983.
Soupçonné d'avoir été le commanditaire de l'assassinat de Sankara et de ses compagnons, ce qu'il a toujours nié, M. Compaoré a été chassé du pouvoir en 2014 par la rue et vit depuis en Côte d'Ivoire.
Autre grand absent, l'adjudant-chef Hyacinthe Kafando, ancien commandant de la garde de M. Compaoré, en fuite depuis 2016, est soupçonné d'avoir mené le commando ayant assassiné Thomas Sankara.
Le procès avait été reporté lundi, après avoir déjà été suspendu une première fois par le coup d'Etat militaire qui s'est produ it au Burkina il y a une semaine. Les militaires au pouvoir ayant rétabli la Constitution, il a repris en présence de douze des quatorze accusés, dont le général Gilbert Diendéré, 61 ans, un des principaux chefs de l'armée lors du putsch de 1987.
L'écrasante majorité des accusés présents, dont M. Diendéré ont plaidé non coupable, notamment de «complicité d'assassinat».
Le réquisitoire du parquet est attendu dans l'après-midi.