Chez les femmes, le stress post-traumatique augmente le risque de lupus

Publié par DK NEWS le 14-02-2022, 14h36 | 15

D'après une nouvelle étude américaine, le stress post-traumatique et les traumatismes violents augmenteraient le risque de lupus chez les femmes. On vous explique tout.

En France, 20 000 personnes souffriraient de lupus érythémateux systémique (LEP) : 25 Français sur 100 000 seraient touchés par cette maladie chronique auto-immune qui survient lorsque le système immunitaire s'attaque aux cellules de l'organisme (de la peau, des articulations, des reins, du cœur...) afin de les détruire. La pathologie touche surtout les femmes entre 15 et 40 ans - les hommes ont, en moyenne, 10 fois moins de risques : elle se manifeste le plus souvent par de la fatigue, une perte de poids importante, de la fièvre, des douleurs articulaires, des lésions de la peau et des muqueuses...

D'après une nouvelle étude menée par des scientifiques du Wiley College (aux États-Unis), les femmes qui souffrent de stress post-traumatique (un trouble psychologique qui peut apparaître après un traumatisme violent et qui se caractérise notamment par une hypersensibilité, des troubles du sommeil et de l'attention, de l'hypervigilance...) auraient, en moyenne, 3 fois plus de risques que les autres de développer un lupus de type LEP.

LUPUS : LE STRESS POST-TRAUMATIQUE PLUS DANGEREUX QUE LE TABAGISME

En outre, les femmes ayant subi un traumatisme (agression physique, agression sexuelle, attentat, viol...) sans stress post-traumatique avaient, elles, 2 fois plus de risques que la moyenne de développer un lupus de type LEP.

Pour réaliser cette étude (publiée dans la revue spécialisée Arthritis & Rheumatology), les scientifiques américains ont travaillé avec des données médicales recueillies sur 54 763 femmes. Verdict : « le stress post-traumatique (et, de manière plus large, les traumatismes violents) a davantage de risques de provoquer un lupus chez la femme concernée que le tabagisme ». « Ces travaux confirment l'existence d'un lien entre la santé mentale et la santé physique : d'où l'importance de prendre en charge au plus vite les femmes ayant subi un traumatisme, avec ou sans stress post-traumatique. »