Céréales : Recul des cours dans un marché européen très volatil

Publié par DK NEWS le 16-02-2022, 17h04 | 9

Les prix du blé et du maïs étaient en baisse mercredi en fin de matinée sur le marché européen, toujours marqué par une grande volatilité, au gré des moindres évolutions dans la crise ukrainienne.

Sur Euronext, le prix du blé tendre reculait de 1,75 euro à 265 euros la tonne sur l'échéance de mars, et d'1,25 euro sur celle de mai à 269 euros la tonne, pour plus de 8.000 lots échangés. Le prix du maïs reculait de 50 centimes d'euro sur l'échéance de mars à 249 euros la tonne et de 1,25 euro sur celle de juin à 251,25 euros la tonne, pour plus de 450 lots échangés. Au grand soulagement mardi de l'annonce russe d'un retrait partiel de troupes à la frontière ukrainienne ont succédé mercredi dans la matinée des déclarations du secrétaire général de l'Otan, qui ne constate "à ce stade"

aucun signe de désescalade. "Au contraire, il apparaît que la Russie continue de renforcer sa présence militaire" et "peut encore envahir l'Ukraine sans préavis", a affirmé Jens Stoltenberg au début d'une réunion avec les ministres de la défense de l'Alliance à Bruxelles.

Le soulagement de mardi soir restait encore de mise pour les c ours sur Euronext mercredi matin. Mais la volatilité devrait rester de rigueur dans les jours à venir, ce d'autant plus que les marchés américains seront fermés lundi prochain, observait le cabinet Agritel.

Pour le maïs, après la géopolitique, l'autre facteur ayant pesé sur les cours est la pluie attendue sur l'Argentine cette semaine, après des semaines d'un déficit hydrique potentiellement dévastateur pour les rendements.

Les importations de maïs au niveau de l'Union européenne s'affichent à 10,12 millions de tonnes au 13 février contre 10,46 l'an passé à la même date. Les exportations de blé sont en légère hausse, à 17,27 millions de tonnes contre 16,87 l'an dernier. Les surfaces cultivées en agriculture biologique dans l'UE ont augmenté de 5,3% en 2020 (soit plus de 700.000 hectares supplémentaires) et représentent désormais 9,2% des surfaces, selon le rapport annuel du FiBL (Institut de recherche en agriculture biologique) cité par Inter-Courtage.

La France, pays qui enregistre la plus forte hausse de surfaces (avec 307.000 hectares de plus qu'en 2019), devient avec près de 2,5 millions d'hectares le premier pays de l'UE en termes de surfaces bio. Elle est suivie par l'Espagne (2,4 millions d'ha), l'Italie (2,1 M d'ha) et l'Allemagne (1,7 M d'ha). A eux quatre, ces pays possèdent p lus de la moitié des surfaces en bio de l'UE. Mais le taux de croissance des surfaces de l'UE a tendance à ralentir d'année en année: en 2019 la hausse était de 5,9% contre 7,7% l'année précédente.