Timimoun : 180 jeunes filles bénéficient d’une formation en tapisserie avec teinture naturelle

Publié par DK NEWS le 19-02-2022, 15h40 | 22

Plus de 180 jeunes filles ont bénéficié à Timimoun d’une formation dans le domaine de la tapisserie avec usage de teinture naturelle à base de végétaux, financée dans le cadre du programme CapDel (programme de renforcement des capacités des acteurs locaux), a-t-on appris vendredi de l’association encadrant l’opération.

Pilotée par l’association des droits de l’enfant, de l’adolescent et de la femme rurale à Timimoun, le projet, lancé depuis deux ans, a été conçu en vue de réhabiliter le métier de la tapisserie avec teinture naturelle, dont était réputée la région du Gourara et qui a commencé à se perdre dès les années 30 du siècle dernier, en raison de plusieurs facteurs hétérogènes, notamment l’invasion de la teinture chimique, à la fois couteuse et nuisible pour la santé, a affirmé le président de l’association, Youcef Kaddiri.

Ce tapis traditionnel a orné les musées, nationaux et à l’étranger, à l’instar du musée des Beaux arts du «Bardo» en tant que symbole du génie de la femme de l’époque précitée, raison pour laquelle l’association s’est fixée come objectif de le réhabilit er, pour ses avantages multiples, a-t-il ajouté. L’association s’est attelée à la culture de plantes ornementales et de teinture, avec le concours de l’Institut agricole de Timimoun, en plus de l’initiation de sessions de formation pour la femme rurale et les jeunes filles des ksour, pour les initier aux modes d’utilisation de la teinture végétale et l’étendre aux artisans et tapissiers, en tant que segment de l’artisanat traditionnel.

La session de formation en teinture végétale naturelle au profit des jeunes filles des ksour a été sanctionnée jeudi par une remise de diplômes aux stagiaires par les autorités de la wilaya de Timimoun. La cérémonie a été l’occasion de valoriser les activités de l’association précitée, qui entrent en droite lignes des orientations des pouvoirs publics de créer des activités dans les zones d’ombre et de promouvoir la formation de la famille productrice à travers, entre autres, l’ouverture d’ateliers de tapisserie avec le soutien d’organismes publics tels que l’Agence nationale de gestion du microcrédit.