Pétrole : Le Brent recule à 95,88 dollars

Publié par DK NEWS le 23-02-2022, 17h17 | 9

Les cours du pétrole reculaient mercredi, après que le Brent a frôlé les 100 dollars le baril la veille, les sanctions adoptées par les Occidentaux contre la Russie ne menaçant pas pour l'instant les exportations russes d'or noir.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait vers midi 0,99% à 95,88 dollars. A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril reculait de 1,29% à 90,70 dollars. Selon les analystes, la panique liée à la poursuite de l'escalade du conflit entre la Russie et l'Ukraine "semble avoir disparu - pour l'instant", les prix baissant à nouveau après la flambée d'hier. L'UE a adopté un paquet de sanctions qui "feront très mal à la Russie", a assuré le chef de sa diplomatie, Josep Borrell, et qui devraient entrer en vigueur dès mercredi soir ou jeudi.

A la Maison Blanche, le président Biden a lui annoncé une "première tranche" de sanctions en attaquant sur trois fronts: la dette souveraine, le financement des dépenses militaires à travers deux banques publiques, et cinq hommes d'affaires "proches du président russe Vladimir Poutine". La mesure la plus significat ive a été annoncée par Berlin, qui a gelé le gigantesque projet de gazoduc Nord Stream II, qui devait acheminer encore davantage de gaz russe en Allemagne.

"Il semble clair que ces sanctions n'affecteront pas les exportations russes actuelles de pétrole et de gaz - du moins pas encore", ont estimé les analystes. Le département d'Etat américain a d'ailleurs affirmé que les sanctions américaines contre la Russie ne risquaient pas de perturber les marchés de l'énergie.

Les acteurs du marché pétrolier, en plus de suivre l'évolution du conflit  entre la Russie et l'Ukraine, portent également leur attention sur les négociations nucléaires avec l'Iran, ont souligné les analystes. La conclusion d'un accord pourrait ouvrir la porte à un éventuel retour des exportations de pétrole iranien. Un pétrole supplémentaire en provenance d'Iran - dont la participation au marché est fortement réduite depuis 2018 et le rétablissement des sanctions économiques américaines par l'administration de Donald Trump - devrait soulager la situation de l'offre sur le marché pétrolier.