Pathologies : Le traitement de la douleur, une nécessité pour éviter les retombées néfastes sur la santé

Publié par DK NEWS le 26-02-2022, 17h26 | 13

La prise en charge de la douleur «est nécessaire afin d'éviter des conséquences qui peuvent être néfastes» sur la santé de la personne souffrante et sur sa qualité de vie, ont souligné jeudi à Tizi-Ouzou des participants à la 3eme journée d'évaluation et de traitement de la douleur. Lors de cette rencontre, organisée et abritée par le CHU Nedir Mohamed, le médecin-chef du département Anesthésie/réanimation du CHU Nedir, le Pr Yacine Benhocine, a insisté sur l'importance du traitement de la douleur afin d'améliorer la qualité de vie du patient.

«La douleur, de manière générale, peut avoir des conséquences néfastes sur le métabolisme, particulièrement chez les sujets jeunes et âgés», a observé le Pr. Benhocine, également président du comité d'organisation de cette manifestation scientifique et qui a présenté une communication sur le thème «Prise en charge de la douleur cancéreuse».

Il a expliqué, à ce propos, qu’en plus de la complication la plus fréquente qui est les nausées et vomissements, la douleur «stimule les hormones qui conduisent surtout à des troubles métaboliq ues tel l'hyperglycémie, le catabolisme protidique (dégradation des protéines en excès, augmentant l'excrétion urinaire de calcium, ce qui peut favoriser la constitution de calculs rénaux et l'apparition de l'ostéoporose), les troubles cardiovasculaires (l’hypertension artérielle et le syndrome coronarien) et l’iléus paralytique (paralysie des intestins qui conduit à des occlusions). «Le traitement de la douleur exige l’évaluation de son intensité (aiguë, chronique) et des mécanismes déclencheurs (douleur nociceptive, psychogène ou neuropathique)», a ajouté le Pr Benhocine, soulignant, toutefois, que si le patient qui consulte cherche le soulagement de la douleur, le professionnel ne doit pas se limiter au traitement symptomatique, mais il doit rechercher la cause de cette douleur pour diagnostiquer la pathologie qui l’a déclenchée et traiter ainsi la cause réelle. Revenant au sujet de sa communication, le président du comité d'organisation de cette rencontre scientifique a observé que «malgré sa fréquence, la douleur cancéreuse est souvent mal diagnostiquée et sous-estimée», ajoutant que sa recherche «doit être systématique chez ces patients, car des moyens thérapeutiques permettant son soulagement existent». Le choix du traitement, a-t-il signalé, dépend d’une évaluation rigoureuse des mécanismes et de l’intensité de la douleur ainsi que de ses répercussions, l’objectif étant de «soulager la douleur avec un minimum d’effets indésirables, d’améliorer la qualité de vie du patient et lui permettre une réinsertion socio-professionnelle». Les participants à cette rencontre, ont abordé plusieurs traitements de différents types de douleurs, dont l’usage de la morphine «qu’il faudra démystifier», selon le Dr Saïd Khiar, maître assistant au service réanimation du CHU Nedir Mohamed, tout en soulignant l’importance du respecter le dosage et les intervalles d’administration des doses des différents médicalement, afin d’éviter les problèmes d’accoutumance et les effets secondaires.