Algérie-Liban : Signature de deux accords d'entraide judiciaire en matière pénale et d'extradition de criminels

Publié par Dknews le 26-02-2022, 18h57 | 9

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux,  Abderrachid Tabi, et son homologue libanais, Henry Khoury, ont signé samedi  à Beyrouth un accord d'entraide judiciaire en matière pénale et un autre  relatif à l'extradition de criminels.

La cérémonie de signature a eu lieu après des entretiens entre les deux  ministres, en marge de la participation du ministre de la Justice à la 37e  session du Conseil des ministres arabes de la Justice, qui se tient dans la  capitale libanaise.

Après avoir salué les liens d'amitié historiques entre l'Algérie et le  Liban et la convergence des positions des deux pays aux niveaux régional et  international, M. Tabi a précisé que les efforts inlassables consentis par  l'Algérie pour "asseoir les bases d'un cadre d'accord avec le partenaire  libanais s'inscrivent dans le cadre des grands engagements du président de  la République, Abdelmadjid Tebboune, tenant compte des intérêts communs  entre notre pays et ses partenaires stratégiques, notamment les pays frères  et amis".

La signature de ces deux accords coïncide également avec les "réformes en  cours dans le secteur de la Justice en Algérie découlant de la Constitution  de novembre 2020, qui prévoit des dispositions sans précédent consacrant  l'indépendance du pouvoir judiciaire conformément aux aspirations du peuple  algérien, outre la démarche globale approuvée par le Président Tebboune  pour la récupération des fonds dilapidés et détournés vers l'étranger".

Pour le ministre de la Justice, ces accords sont "le mécanisme idoine pour  lutter contre l'impunité pénale".

"L'enjeu est immense et aucun pays, aussi  puissant soit-il, ne peut faire face seul aux manifestations de la  criminalité sous ses diverses formes, notamment les crimes de corruption et  de blanchiment et de détournement d'argent", a-t-il estimé, insistant sur  la nécessaire conjugaison des efforts pour faire face à ce phénomène aux  niveaux bilatéral, régional ou international.

Les conventions de coopération judiciaire en matière pénale et en matière  d'extradition de criminels constituent "la solution idoine pour faire face  à ces phénomènes criminels qui risquent de menacer les intérêts des deux  pays, et aplanir toutes les difficultés pouvant entraver le cours de la  justice", a-t-il ajouté.

Avec la signature de ces deux conventions "nous aurons instauré pour nos  deux pays un cadre fédérateur, à même de les prémunir contre les menaces  criminelles et de prévenir l'impunité pénale", notamment au regard des  dispositions qu'elles renferment, permettant aux deux pays de "combler tout  vide juridique ou lacunes constituant une entrave à la Justice ou allant à  l'encontre du principe de souveraineté de la loi, des principes consacrés  sur le plan international et servant la sécurité et la paix  internationales", a poursuivi le ministre.

 Ces conventions sont susceptibles de promouvoir les relations de  coopération bilatérale dans les domaines juridique et judiciaire et de les  promouvoir au niveau escompté, en sus de témoigner de la profondeur des  relations algéro-libanaises, a souligné M. Tabi.

Au terme de son allocution, le ministre de la Justice, garde des sceaux a  affirmé l'importance de "promouvoir les efforts bilatéraux pour parachever  tous les cadres de coopération judiciaire, à la faveur de la tenue d'une  rencontre au niveau des experts des deux pays consacrée à finaliser  l'examen des dispositions du projet de convention de coopération judiciaire  dans le domaine civil et commercial, en prévision de son approbation, et ce  de par la concertation autour des clauses du mémorandum d'entente proposé entre les ministères de la justice des deux pays", arguant que ces  démarches "sont susceptibles de renforcer, voire développer les cap acités  judiciaires".

Le ministre a, dans ce sens, formé le vœu de voir ces efforts couronnés  par la signature prochainement à Alger.

M. Tabi avait présidé auparavant la cérémonie de remise des prix aux  lauréats du concours arabe de la meilleure thèse de doctorat en sciences  juridiques et judiciaires, l'Algérie ayant remporté les premier et  troisième prix.