Journée du 8 mars : L'ONU appelle à la mobilisation pour faire avancer les droits des femmes

Publié par DK NEWS le 08-03-2022, 18h19 | 2

Le secrétaire général des Nations Unies, Antônio Guterres, a appelé les pays du monde à se mobiliser afin de faire avancer les droits des femmes dans les différents domaines, tels que la santé, l'éducation, l'emploi et la politique.

«En cette Journée internationale des femmes, nous honorons les femmes et les filles du monde entier.

Nous rendons hommage à leur rôle dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, à leurs idées, leurs innovations et leur activisme, qui rendent notre monde meilleur, et à leur leadership sur tous les fronts», a déclaré M. Guterres dans un message vidéo diffusé lundi à l’occasion de la Journée internationale des Femmes - le 8 mars 2022 Dans son message, le SG de l'ONU relève que «dans trop de domaines, les femmes voient leurs droits régresser.

Les femmes et les filles ont été éloignées des écoles et des lieux de travail par la pandémie. Elles souffrent de la montée de la pauvreté et de la violence. Elles assument la plus grande part du travail de soin dans le monde, un travail non rémunéré et pourtant essentiel».

Il alerte également sur les violences e t sévices qu'elles subissent uniquement en raison de leur genre. Partout, les femmes sont, d'après lui, «honteusement sous-représentées» dans les sphères du pouvoir et les conseils d’administration.

Le thème de cette année rappelle aussi, dit-il, qu’»elles sont les premières à subir les effets du changement climatique et de la dégradation de l’environnement».

«Que cette Journée internationale des femmes marque un tournant : il est temps de faire avancer les choses pour toutes les femmes et toutes les filles», estime-t-il.

Pour ce faire, il demande de garantir à chacune «une éducation de qualité, qui lui permette de mener la vie qu’elle veut et de contribuer à un monde meilleur».

Il préconise en outre d'investir massivement dans l’accès des femmes à la formation et au travail décent, de prendre «des mesures radicales» pour éliminer la violence fondée sur le genre, mais aussi de lancer des initiatives «audacieuses» pour protéger la planète.

Dans le domaine de la santé, il exige de garantir «un accès universel aux soins, pleinement intégré aux systèmes de protection sociale».

Pour faire avancer les choses, il faut, soutient-il, adopter des «mesures ciblées», comme des quotas de genre, afin que «nous puissions toutes et tous bénéficier des idées, de l’expérience et du leadership des femmes partout où les décisions sont prises».

«L’inégalité de genre est par essence une question de pouvoir, car notre monde et notre culture sont dominés par les hommes. Il est temps d’inverser les rapports de force», ajoute-t-il.

Et de poursuivre: «A l’ONU, nous avons atteint la parité dans les équipes dirigeantes du Siège et de nos bureaux du monde entier : cela nous permet de mieux remplir notre mission et de mieux représenter les communautés au service desquelles nous œuvrons.

Nous avons besoin de plus de femmes ministres de l’environnement, chefs d’entreprise, présidentes et premières ministres, qui puissent pousser les pays à s’attaquer réellement à la crise climatique, créer des emplois verts et construire un monde plus juste et plus durable». Enfin il prévient que «l’après-pandémie ne saurait être caractérisé par un recul de l’égalité des genres».

«L’heure est venue de faire avancer les droits des femmes. Mobilisons-nous», conclut le secrétaire général de l'ONU Antônio Guterres.