France : Plusieurs sites pétroliers bloqués à cause des prix des carburants

Publié par DK NEWS le 15-03-2022, 17h11 | 4

Plusieurs dépôts pétroliers dans les régions de Lorient et de Brest étaient bloqués mardi par des transporteurs, des agriculteurs ou encore des pêcheurs pour dénoncer la hausse du prix des carburants et réclamer le gel des taxes appliquées sur ces produits.

A Brest, des palettes et des troncs de bois brûlaient devant le dépôt et plusieurs affiches étaient déployées pour protester contre la hausse des prix des carburants par environ 200 manifestants, dont une centaine de pêcheurs, étaient présentes sur place et une quarantaine d'engins (camions, tracteurs) étaient garés aux abords du dépôt, selon la presse locale. Dans le Morbihan, à Lorient, un autre dépôt a été bloqué par les transporteurs, les pêcheurs, les travaux publics et les agriculteurs, a déclaré à Marc Lhonoré, directeur du dépôt pétrolier. «Je ne sais pas jusqu'à quand ça va durer», a-t-il ajouté.

Selon le président de la branche du Morbihan de la Chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP), Norbert Guillou, environ 200 personnes et une centaine de camions et véhicules étaient sur place. «Il y a des routiers, d es taxis, des pêcheurs, des agriculteurs, des ambulanciers, des pêcheurs...Tous ceux qui utilisent du carburant», a-t-il précisé.

 «On restera tant que le gouvernement n'aura pas pris la bonne décision et n'aura pas gelé les taxes. Car on a basculé en dessous du seuil de rentabilité, tout le monde travaille à perte. S'il faut rester dix jours, on restera dix jours», a-t-il assuré, en rappelant que ce dépôt avait été bloqué pendant 18 jours en 2018 et dix jours en 2019 pour demander le maintien du «Gazole non routier» (GNR) pour les professionnels.

 Lundi après-midi, une quarantaine de transporteurs routiers s'étaient également rassemblés devant la préfecture de Bretagne à Rennes, à l'appel de la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR), pour dénoncer la hausse du prix des carburants.

«Quand on doit mettre 800 euros de plus de gasoil par semaine, forcément, ça pique. Je pense que dans trois mois, s'il n'y a pas de mesures prises rapidement, c'est fini pour moi qui ai cinq véhicules mais aussi pour d'autres qui ont plus de véhicules», s'est inquiété Nicolas G, transporteur routier basé dans le Morbihan.