Suisse : Les prévisions de croissance du PIB revues à la baisse

Publié par DK NEWS le 15-03-2022, 17h13 | 4

Le gouvernement suisse a revu lundi à la baisse sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour 2022 et a nettement relevé ses prévisions d'inflation. Pour 2022, le groupe d'experts de la Confédération helvétique, qui est chargé de réaliser les prévisions conjoncturelles pour le ministère de l'Economie, a abaissé sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) à 2,8% (hors événements sportifs), contre un taux de 3% attendu auparavant, indique-t-il dans un communiqué.

Ce groupe d'experts, qui met à jour ses estimations tous les trois mois, a en revanche maintenu sa prévision à 2% pour 2023, tout en l'entourant de précautions compte tenu des «gros risques» qui pèsent sur la conjoncture mondiale. Le conflit en Ukraine «touche cependant une économie suisse qui a déjà retrouvé des couleurs», précise-t-il, insistant sur le fait que la conjoncture intérieure se redresse et que le marché du travail suit, lui aussi, «une évolution favorable».

Les conséquences directes du conflit devraient rester limitées pour la Suisse compte tenu des «interdépendances économiques» plutôt «faibles» avec la Russie et l'Ukraine, relève le ministère. «On peut en revanche attendre des effets indirects conséquents», prévient-il, en évoquant l'inflation des produits énergétiques, de certaines denrées alimentaires et métaux industriels. Mais la récente appréciation du franc devrait contribuer à limiter la pression sur les prix en Suisse, estime le ministère, qui a cependant nettement relevé son estimation pour l'évolution des prix. Il s'attend désormais à une inflation de 1,9% en 2022, contre 1,1% auparavant. Il a toutefois maintenu son estimation à 0,7% pour 2023. La semaine passée, la Banque centrale européenne (BCE) a, elle aussi, taillé dans sa prévision de croissance pour la zone euro en 2022, l'abaissant à 3,7% pour 2022 (contre 4,2% auparavant). Sa prévision d'inflation pour 2022 a au contraire été remontée à 5,1% (contre 3,2% estimée auparavant).