Phœniciculture: 2,5 millions de palmiers traités contre le boufaroua

Publié par DK NEWS le 17-03-2022, 21h28 | 13

Près de 2,5 millions de palmiers ont été traités en 2021 contre la maladie de boufaroua (maladie parasitaire) dans les différentes wilayas productrices de dattes, a fait savoir, jeudi à Alger, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni.

L'Etat prend en charge financièrement les campagnes de lutte contre le boufaroua qui endommagent les récoltes, et ce, à travers le financement du Fonds national de développement rural (FNDR), a précisé M. Henni lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN).

Répondant à la question du député, Ahmed Boubekeur (RND), le ministre a expliqué que ces campagnes étaient supervisées sur le terrain par l'Institut national de protection des végétaux (INPV) et l'inspection de la protection des végétaux des wilayas concernées en compagnie des agriculteurs et des conseils de wilaya interprofessionnels de la filière des dattes.

Dans le souci de mettre fin à cette menace, le ministre a appelé tous les agriculteurs activant dans cette filière à lancer les opérations de prévention nécessaires, et ce, à travers le nettoyage des oasis de palmiers, l'élimination des mauvaises herbes et l'éradication des potentiels foyers de reproduction.

Il a appelé, en outre, à l'impératif d'éviter l'utilisation abusive des pesticides compte tenu de leur impact négatif sur l'environnement.

Concernant une question du député Adel Meitah (FLN), sur la date de livraison des périmètres agricoles et pastoraux dans le Sud du pays au profit des jeunes souhaitant les exploiter, M. Henni a fait savoir que les dossiers relatifs à ces terres agricoles étaient toujours "en cours d'examen" en raison du manque des ressources hydriques nécessaires dans certaines de ces régions, d'où l'impératif de mettre en place les financements nécessaires pour la réalisation de forages de manière anticipée.

D'autres terres ne sont plus concernées en raison de conflits fonciers, a-t-il souligné.

Interrogé par le député Ali Mouilhi (du Front pour la justice et le développement) sur l'exploitation des olives sauvages à El Tarf , Guelma et Souk Ahras, M. Henni a indiqué que son département avait procédé à la concrétisation de plusieurs projets, compte tenu de "la richesse végétale et des bienfaits médicinaux" de ce produit.

Le ministère de l'Agriculture, à travers l'Institut technique de l'arboriculture et de la vigne (ITAF) et la Direction générale des forêts (DGF), a réalisé plusieurs programmes de valorisation de l'olivier sauvage, a souligné M. Henni.

Les données font ressortir des capacités pour la valorisation de 300.000 hectares de cette richesse végétale au niveau national.

La superficie réservée à la filière oléicole (ordinaire) est estimée à 439.000 hectares, tandis que la production totale de cette filière a dépassé 10 millions de quintaux, dont 3 millions d'olives de table.

La filière oléicole a permis la création de plus de 100.000 emplois, entre permanents et saisonniers, en plus d'autres emplois dans les secteurs industriels liés à cette filière.