Sahara occidental : Une ONG appelle Rabat à mettre fin au siège de la maison de Sultana Khaya

Publié par DK NEWS le 19-03-2022, 15h39 | 4

L'ONG Non-violence International (NVI) a appelé les autorités de l'occupation marocaines à mettre fin au siège, imposé depuis novembre 2020, à la maison de la militante sahraouie des droits humains Sultana Khaya, et exigé une «enquête internationale indépendante» sur les violations marocaines des droits humains au Sahara occidental occupé.  

«Nous exigeons que les forces d'occupation marocaines arrêtent les viols des sœurs Khaya, respectent les droits de l'homme et mettent fin au siège de la maison des sœurs Khaya au Sahara occidental», souligne l'ONG dans une lettre intitulée: «Elevez votre voix contre la brutalité contre les soeurs Khaya au Sahara occidental», adressée au Premier ministre du Maroc, Aziz Akhannouch.

Non-violence International appelle en outre à ouvrir «une enquête internationale indépendante» sur les violations des droits humains dans les territoires sahraouis occupés.

Depuis novembre 2020, les sœurs Khaya sont confinées de force à leur domicile et la famille est confrontée à de nombreuses formes d'abus continus, notamment des viole nces sexuelles et des injections de substances inconnues, rappelle l'ONG dans sa missive.

Et de déplorer dans ce contexte le fait que les sœurs Khaya aient été violées par les forces de sécurité marocaines devant leur mère âgée de 80 ans.

De plus, leur eau a été empoisonnée, leurs meubles et leurs biens ont été détruits et l'électricité a été coupée.

Dans un message partagé récemment sur Twitter, Sultana Khaya a écrit: «Je ne suis pas la première femme sahraouie à être violée par les occupants.

Je suis tout simplement la première femme à en parler publiquement.

Je dois exposer la réalité de l'occupation.

Et je dois ouvrir la voie à la prochaine génération de femmes sahraouies».

Dans ce contexte, Mary Lawlor, Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l'homme, a récemment exposé le cas des sœurs Khaya et «s'est déclarée particulièrement préoccupée par l'utilisation apparente de la violence et la menace de violence pour empêcher et entraver les femmes défenseurs des droits de l'homme dans leurs activités pacifiques en faveur des droits de l'homme».

Le 16 mars 2022, à l'invitation de la famille Khaya à Boujdour occupée au Sahara occidental, des volontaires américains et internationaux sont entrés chez eux pour les protéger des violations des droits de l'homme et briser le siège de près de 500 jours de la maison, imposé par les forces d'occupation marocaines, rappelle l'ONG qui appelle à «partager» et «signer» sa lettre.