Transition énergétique : le potentiel de l'Algérie dans les ENR présenté à Alger

Publié par Dknews le 23-03-2022, 19h20 | 25

Les potentialités de l'Algérie en termes  d'énergies renouvelables et la nécessité de développer des partenariats  étrangers selon le principe gagnant-gagnant pour bien exploiter ce  potentiel, ont été au centre de la 2ème journée du 1er Forum  algéro-américain sur l'économie verte, ouvert mardi à Alger.

Intervenants lors de cette rencontre de trois jours, des experts ont  estimé qu'un partenariat "mutuellement bénéfique" entre l'Algérie et les  Etats Unis, entre autres, permettrait à l’Algérie de réussir sa stratégie  de transition énergétique et d’atteindre les objectifs tracés à l’horizon  2035. 

L’objectif à travers cette stratégie est d’assurer la sécurité énergétique  et répondre aux besoin du marché local et international dans une approche  de développement durable, a-t-on encore souligné lors de cette rencontre  qui a regroupé des experts, des responsables d’entreprises algériennes et  américaines ainsi que des responsables des ministères de l’Energie et des  Mines et de la Transition énergétique et des énergies renouvelables.

Dans ce sens, Kalache Billel, Directeur au n iveau de la Direction Centrale  Ressources Nouvelles à Sonatrach, a mis en avant le cadre juridique  d’investissement "très attractif" en Algérie, en citant notamment la loi  sur l’électricité qui a permis l’émergence de producteurs privés et les  abattements fiscaux au profit des investisseurs. En termes d’encouragement de la production d’électricité à partir de  sources  renouvelables, M. Kalache a cité la règle 51/49 (relative aux  investissements étrangers) "qui ne s’applique plus sur l’électricité".

Dans son exposé, le même responsable a évoqué le programme de  développement des énergies renouvelables adopté par le gouvernement qui  consiste à atteindre progressivement 15.000 MW à l’horizon 2035. "Le premier objectif c’est d’atteindre 1000 MW par an de production  d’électricité à partir de sources renouvelables", a-t-il précisé.  "Il s’agit également de développer l’auto consommation en énergies  renouvelables en kits solaires individuels avec ou sans injection sur le  réseau, l’électrification des zones isolées à partir de kits solaires  individuels ou une production centralisée avec micro réseau", a-t-il  ajouté.

Il a également fait savoir que la feuille de route sur les énergies  renouvelables s’articule essentiellement sur la récupération de l’énergie  solaire et le développement de nouveau vect eur d’énergie ainsi que le  développement de l’expertise sur l’évaluation du potentiel national.

Pour sa part, le Directeur des énergies nouvelles et renouvelables au  ministère de l’Energie et des Mines,  Fouzi Benzaid, a mis en exergue les  atouts  de l’Algérie qui lui permette de percer dans ce créneau.    

A ce titre, il a tenu a rappelé que le pays disposait d’un important  potentiel de ressources renouvelables, notamment solaire avec un  rayonnement allant de 3 KWh/mètres carrés /an au nord et 5 ,5KWh/mètres  carrés /an au sud, avec une durée d’ensoleillement de 2000 à 4000  heures/an.

Par ailleurs,  il a souligné la détermination des pouvoirs publics à  valoriser ce potentiel à travers des mesures incitatives en direction des  investisseurs et des utilisateurs.

A ce propos, il a assuré la disponibilité et la mise à disposition  d’assiettes de terrain au profit des investisseurs pour la réalisation de  centrales d’énergies renouvelables.

Toujours dans le cadre des mesures d’appui aux investisseurs et  utilisateurs des ER, M. Benzaid, a cité le Fonds national pour la maîtrise  de l’énergie et les énergies renouvelables et de la cogénération, qui a été  créé pour financer les surcoûts induits par la production de l’électricité,  notamment à partir du solaire.            

Pour leur part, les chefs entreprises amé ricaines présents à cette  rencontre ont manifesté leur intérêt à tisser des relations de partenariat  gagnant -gagnant.

Saluant les efforts consentis par les pouvoirs publics dans le domaine des  énergies propres et le développement durable, ils ont considéré que  l’Algérie était l’un des rares pays à l’échelle africaine à œuvrer pour le  développement de son potentiel énergétique. Deuxième pays dans la région MENA en termes de population, la  diversification de son énergies lui permettrait de faire face à la demande  locale et étrangère en libérant plus de gaz pour l’exportation, a-t-on  encore souligné.

Le 1er Forum algéro-américain sur l'économie verte, qui se poursuivra  jeudi, a regroupé  des experts, d'entreprises et d’opérateurs économiques  des deux pays pour débattre  de trois principaux axes environnementaux que  sont le recyclage des déchets, les énergies renouvelables et  l'infrastructure résiliente et l’agriculture écologique.