Le comité en charge du dialogue national en Centrafrique a retiré vendredi sa proposition de modifier la Constitution pour permettre au chef de l'Etat de briguer un troisième mandat.
La semaine dernière, le président Faustin Archange Touadéra avait déclaré que le "Dialogue républicain" avec l'opposition et la société civile, promis au lendemain de sa réélection contestée en décembre 2020, aurait lieu à partir du 21 mars.
Ce dialogue, qui doit se clôturer dimanche dans ce pays en guerre civile depuis 2013, se tient sans l'opposition, qui le boycotte, ni les groupes armés, qui n'étaient pas conviés.
Le comité "n'est pas une constituante, c'est à dire qu'il n'est pas compétent pour aborder la révision de la Constitution", a déclaré à l'Assemblée nationale Richard Filkota, le président du dialogue. La société civile s'était inquiétée jeudi d'une possible modification de la Constitution.
"Nous ne sommes pas contre le pouvoir mais ils demandent ça contre les intérêts de la République", a déclaré Gervais Lakosso, un représentant de la société civile qui avait menacé de quitter les discu ssions.
"Nous ne sommes pas venus à ce dialogue pour expressément modifier la Constitution", a de son côté assuré Fidèle Gouandjika, conseiller spécial de la présidence.