Soudan : "Une phase intensive" de pourparlers dans les deux prochaines semaines

Publié par DK NEWS le 29-03-2022, 15h59 | 4

L'envoyé des Nations Unies pour le Soudan Volker Perthes, a annoncé, lundi, au Conseil de sécurité qu'"une phase intensive" de pourparlers devrait commencer dans les deux prochaines semaines en vue d'un retour à l'ordre constitutionnel et d'un gouvernement dirigé par des civils habilité à diriger le pays pendant la période de transition.

"Un consensus s'est dégagé sur de nombreuses questions en vue d'établir un gouvernement de technocrates", a affirmé Volker Perthes, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan.

Perthes, également chef de la Mission d'assistance transitoire de l'ONU au Soudan (UNITAMS), a déclaré que les vastes consultations menées par l'ONU sur un processus politique - impliquant plus de 800 participants de toutes les régions du pays - ont trouvé un consensus "visible" sur de nombreuses questions, notamment sur la nécessité de mettre fin à la violence, d'établir un gouvernement technocratique et un organe de surveillance.

Il y a également eu "un large accord sur la nécessité de reconsidérer le rôle, la taille et la composition du Conseil de souver aineté, qui devait fonctionner en tant que chef de l'Etat collectif pendant une période de transition de 39 mois, qui devait se terminer en novembre 2022".

De plus, un consensus global s'est dégagé autour de la nécessité d'une armée professionnelle unifiée unique, de la mise en place d'entités judiciaires, des conditions d'élections crédibles et d'un processus constitutionnel inclusif.

A l'avenir, a-t-il déclaré, le Conseil de sécurité, l'ONU, l'Union africaine et l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) dirigeront conjointement les efforts pour soutenir le processus politique du Soudan, en s'appuyant sur leurs forces respectives.

L'intention est de faciliter un processus politique inclusif, contrôlé et dirigé par le Soudan.

Une phase intensive de pourparlers devrait commencer dans les deux prochaines semaines en vue d'un retour à l'ordre constitutionnel et d'un gouvernement dirigé par des civils habilité à diriger le Soudan pendant la période de transition, selon l'ONU.

"Le temps n'est pas en faveur du Soudan", a averti l'émissaire, ajoutant que le Soudan pourrait manquer des milliards d'aide extérieure.